L'idée avait germé pendant la semaine d'aller faire une ballade dans le Vercors après y avoir fait un tour sur 4 roues le dimanche précédent.

J'avais donc fait spécialement (enfin diront certains) monter un pneu arrière, le précédent ayant fini sa course à l'issue de la ballade du 17 septembre et près de 16000 bornes mais, comme dirait Xavier on s'en tape grave de chez grave :-).

Donc le rendez-vous était prévu à 13 heures à la Brasserie des Célestins pour faire original :-)

Arrivé en avance, j'en profite pour me sustenter en attendant les participants prévus à savoir Didier , Olivier et Ariane sur leurs ST2 respectifs, Seb et son Transalp, Jeremy et son 600 GSX-F.

Mais bonne surprise, Je vois Guilhen se garer à coté de mon Fazer avec le 600 Monstro de Xavier. Et un participant de plus. Super ! Dommage qu'Alex, initialement prévu, a préféré remonter sur Paris (qui a dit on le comprend ? :))

Pendant que nous discutons, les autres arrivent et nous voilà bientôt au complet.

13H30 : nous partons mais (provisoirement) sans Olivier et Ariane car celle-ci ne se sent pas bien et préfère nous abandonner :(( . Il nous donne donc rendez-vous à la sortie de l'autoroute.

Eh oui, vu l'heure, nous avons pris le parti de filer au plus vite vers les virolos et nous allons donc emprunter le grand ruban à une allure Gayssot approuved. Faut dire que le Monstro c'est pas idéal pour cet exercice :))

Voyage sans grand intérêt il faut bien le dire mais l'arrivée sur Grenoble est déjà un avant goût de cette journée avec ma gauche la Chartreuse, à ma droite le Vercors et au fond l'Oisans (si je ne m'abuse) et ces sommets enneigés, le tout sous un grand soleil ! ça promet !

Au péage, pause pipi et clope (pour les plus drogués). Au bout de 5 minutes, un bruit grave nous interpelle : Olivier nous rejoint déjà avec sa ST2 et Ariane qui a finalement retrouvé de l'énergie. C'est sans doute pour ça qu'Olive n'a visiblement pas amusé le terrain. Il avoue même avoir pris du plaisir sur l'autocroute. Tss, celui-là alors !! :)))

Et c'est parti pour le grand cirque ! Montée vers Villars de Lans à partir de Sassenage par une route parfaite où on commence à en prendre plein les yeux (ce sera comme ça toute la journée !). J'ouvre la route (merde quelle responsabilité ! ) et essaie de trouver le bon rythme. J'ai pas roulé depuis plus d'1 mois, j'ai un pneu neuf et surtout je ne voudrais pas larguer mes compagnons qui roulent lopette :)))



Je sens (et j'entends) Olivier juste derrière moi et je perds de vue les autres mais sachant qu'ils ne sont pas loin (et puis il vaut quand même mieux regarder devant, même si je ne peux pas m'empêcher de regarder à droite, à gauche, au-dessus pour profiter du spectacle offert par la nature)


Arrivé sur le plateau, Jeremy discute le bout de gras avec les gendarmes :

A Partir de Villars, descente vers Pont en Royans par les gorges de la bourne ! La route est super. Je commence à être un peu plus en confiance. Ce n'est pas gros gaz mais le rythme s'est accéléré.


Guilhen et le monstro sont juste derrière moi et je sens bien qu'on n'a pas du tout la même façon de conduire. Il est visiblement plus vite que moi dans les entrées de courbe ( normal quoi) et je profite de la puissance supérieure de ma Fazer en sortie même si on ne se tire pas la bourre.


Le rythme me va bien (c'est normal ,c'est moi qui le fait :)))) et pour roder le Dunlop, ça le fait bien de telles routes. En plus, très peu de portion humide et pas de feuilles : la confiance règne !


A Pont en Royans, je prends quelques photos et certains refont le plein (d'essence, de clopes, de souvenirs dans la tête.). Olivier nous informe tout fier que le pompiste lui a conseillé de faire la route des Grands goulets. Ça tombe bien, c'est ce qui est prévu :)) il faut tout lui expliquer :)))

Je laisse passer les Ducati devant histoire de profiter à plein de la mélodie des bicylindres italiens à la sauce Termignoni ou imola dans les gorges. (et puis, ils doivent en avoir marre de lire ma plaque :))


Le début est un peu piégieux avec des passages à l'ombre qui restent humides puis le rythme s'accélère. Guilhen s'échappe et me voilà à talonner Olivier qui lui-même suit de près Didier. C'est la première fois de la journée où nous allons nous lâcher. C'est gaz à tous les étages surtout en sortie de courbe pour ce qui me concerne. Bien sûr je suis obligé de couper dans les petits bouts droits pour éviter de doubler Olivier mais je le suis sans problème dans les virages : Inespéré il y a 3 mois encore ! En tout cas, un moment sympa à tirer la quintessence du moteur, jouissif ! Quel dommage que j'aie un pot d'origine ! Ça fait vraiment mixeur niakoué mais ça pousse velu !


Juste avant la sortie des gorges, pause pour se regrouper, profiter du superbe (une nouvelle fois) paysage et prendre 2-3 photos.


Nous passons ensuite à La Chapelle en Vercors où nous décidons (pour ceux qui rentrent sur Lyon le soir à savoir Olivier et Ariane, Guilhen et mézigue) d'accompagner Seb, Jeremy et Didier au Col du Rousset (ces veinards poursuivront vers le sud ).


La route dans un premier temps est assez défoncée mais permet quand même un bon rythme. La dernière partie est, quant à elle, bien revêtue ce qui nous incite à essorer d'avantage la poignée. Didier ouvre, suivi de Guilhen qui cherche à se débarrasser de moi en m'envoyant un caillou sur le pied mais rien n'y fait, je le suis comme son ombre le 600 ne donne pas (toujours) l'impression de n'avoir que 50 chevaux. Bien manié comme c'est le cas, ça avance sérieusement et je dois quand même m'employer pour ne pas être en reste. Olivier doit être derrière mais franchement, je n'ai pas le temps de m'en occuper. Mieux vaut s'occuper de ce qui se passe devant.


Un événement va d'ailleurs nous le rappeler puisque au milieu de la montée, nous arrivons sur un accident impliquant un motard qui a visiblement percuté un camping-car arrivant en sens inverse. Il est étendu et visiblement ça a tapé fort. Brrrr. Ça secoue !


Notre présence n'étant pas utile nous repartons jusqu'au sommet en reprenant progressivement notre rythme initial. La route est belle, pas piégeuse et je peux donc me lâcher en toute confiance : si ça passe devant c'est que je dois passer aussi !

Au Col, nous nous arrêtons. Certains se remémorent les souvenirs d'une précédente ballade qui avait fait étape au même endroit, nous profitons du paysage splendide et admirons la route en direction de Die qui serpente en contrebas et que nos amis " sudistes " vont avoir la chance d'emprunter (doublement veinard donc) : on dirait un circuit en mieux car il comporte encore plus de virolos. Bref, c'est de la bonne :)). Quelques photos et nous nous séparons car il est déjà 17h30 et nous avons tous encore de la borne à faire.

Avec Olivier et Guilhen, nous empruntons la route menant à la Combe Laval. Le revêtement est assez abrasif, la route est étroite, partiellement couverte de feuille mais sèche alors on ne traîne pas en route sans pour autant arsouiller. Ce rythme sera conservé jusqu'à la Combe Laval, alors que je suis devant, je ne peux m'empêcher de m'arrêter tellement le spectacle est magique : La route au bord du précipice, la beauté des montagnes, les couleurs des arbres en automne et du soleil couchant sur les parois ! Pfffff, je n'ai pas les mots justes pour décrire ça. En tout cas, j'en prends plein les mirettes !


En haut, la route est en plus un véritable billard et c'est un immense plaisir de faire de la bécane dans ces conditions. Je suis sur un petit nuage et tout me paraît facile (faut dire aussi qu'on ne fait rien de difficile :) ).

La suite de la descente sur St Jean sera par contre plus délicate car la route est constamment sous les arbres donc régulièrement couverte de feuilles et avec de grandes plaques humides, spécialement dans les virages. Bref, je suis pas en confiance et roule tout doucement. Je dois aveugler Guilhen avec mon feu stop (en fait c'est une nouvelle tactique, pour me venger du jet de pierre :)) ) !


Nous avons décidé de rentrer par St Jean de Bournay pour passer voir Marco et son nouveau joujou (qui malheureusement ne sera pas là au moment de notre passage :((( )


Donc St Marcelin à la sortie duquel Olivier, qui doit trouver que je traîne, prends la tête et hausse effectivement la cadence. Comme lui et Guilhen roulent très propres, j'en profite un maximum pour travailler mes repères, mes trajectoires : Bref, c'est un véritable cours particulier, idéal pour progresser !


La route n'est cependant pas passionnante et devient de plus en plus rectiligne. La vitesse augmente donc au point qu'olivier demande à Guilhen de ralentir un peu car Ariane fatigue un peu à cause du vent. Nous le laissons donc reprendre la tête. Et là que croyez-vous qu'il arriva. Eh bien, il va encore accélérer : il fait n'importe quoi ce gars là j'vous dis :)))


La fin de notre périple s'effectue sans trop de difficultés à part qu'il faut éviter un caisseux qui se croit seul au monde et sort d'un hôtel sans faire attention à nous et coupe la route à Olivier : GRRRR, quel con ! Nous rejoignons Vienne puis la capitale des Gaules par l'autoroute et il est déjà près de 20 Heures et nous avons fait plus de 350 bornes dans l'après-midi.


Après avoir posé les brêles, nous finissons la soirée chez Olivier et Ariane à déguster quelques pâtes (mais pas assez, on lui avait pourtant bien dit qu'il fallait en mettre un Kilo ! j'vous dis, c'est un boulet :)) ), en regardant des courses de motos et de voitures et en se remémorant cette journée.


Pour conclure :

- J'avais rêvé de " faire le Vercors " : c'est fait et d'une façon telle que ça donne envie de recommencer !

- C'est pour passer des journées comme celle-ci que je suis venu sur Lyon il y a quelques mois ! Et vous pensez bien que je ne regrette pas une seconde ! Faire de la bécane dans ces conditions, avec de supers potes, dans une aussi belle région et par un aussi beau temps, c'est quand même le panard géant.

- Le chant des Ducati au fond des gorges, c'est quelque chose :))

- Un très grand merci à vous pour cette super journée.


Bruno