Le Vercors fin octobre

C'est Bruno qui a lancé l'idée le jeudi soir à la brasserie. Il était tellement en manque de virolos ce garçon que le w.e. précédant, il était allé jusqu'au Vercors en caisse!

Les premiers intéressés se manifestent par mail le lendemain, moi je lance un "j'voudrais bien mais j'peux point" tout à fait de circonstance.

C'était sans compter sur la générosité de Xavier qui me propose le guidon de sa Mostro d'usine.

Le vendredi soir je passe chez Xavier admirer le 350 MK3 de Marco (lire par ailleurs) et nous passons une bonne partie de la fin de soirée (ou du début de nuit…) à tripatouiller dans le carénage du 350 Desmo de Xave. Y'a pas à ch…, c'est beau un mono Ducati, y'a pas à faire, ça me plaît de plus en plus. On passe un moment assis sur des tabourets, à admirer les mécaniques. Clopes fichus dans le bec, au beau milieu de la nuit, éclairé par l'ampoule du garage où dorment le Mostro, le Pantah, le 125 Cadet, et le 916 Senna…

Sur le coup de 1h30 du matin (quoi, déjà?), je file chez moi au volant de ma superbe Renault 4 histoire de me reposer pour la balade du lendemain.

Le lendemain c'est samedi (ben ouais!) et à 11h30 j'arrive chez Xavier pour récupérer le 600 qui va bieng. J'aide Xavier à charger les mono sur la remorque attelée au Discovery et encore une fois on admire les bêtes.

Je prends les clés du Mostro et après un au-revoir à la petite famille du père Xave, je descends jusqu'à la brasserie (c'est Didier qui m'a donné l'heure du RDV pour la balade alors que j'étais dans les bouchons pour rentrer de Carrouf une heure et demie plus tôt mais on s'en tape grave de chez grave :o)))

Brasserie des Célestins, 12h40.

Lorsque je béquille le Mostro devant l'établissement qui nous sert de QG, il n'y a que le Fazer de Bruno. Je rejoins le gars à l'intérieur et avale une assiette en sa compagnie.

Le temps pour le ST2 d'Olivier et d'Ariane d'arriver à leur tour (elle est toute pâle la ch'tite Ariane, elle nous couverait pas un truc au moins?) puis Jérémy et le GSXF, Sébastien et le Transalp et enfin, qui se fait désirer avec 16 minutes de retard (ah j'vous jure alors! :o))) M'sieur Didier et son ST2.

Ca papote, Alex est visiblement sur Paris, lui et son 900 SS ne seront donc pas des nôtres.

Sur le coup de je-sais-plus-quelle-heure, on démarre tous en chœur et on file vers l'autocroûte, histoire de rejoindre Grenoble et les routes sympas au plus vite. En plus je dois m'arrêter à une station faire le plein et Olivier et Ariane se tapent un A/R jusqu'à chez eux; rendez vous est fixé avec eux à Grenoble.

On remplit les réservoirs des motos et on attaque l'autocroûte, je passe devant puisque avec le vent de taré qui souffle, j'en prends plein la tronche sur le Mostro et puis un 600 avec une boîte 5; j'aime pô les hauts régimes. Je me cale donc à un 130 compteur des familles et zyva qu'on s'endort jusqu'à Grenoble.

Là après le péage où les messieurs en bleu traquent les méchants zotomobilistes, on s'arrête pour faire pipi (moi en tous cas) et fumer une clope (pas moi pour une fois! :o))

Olivier et Ariane nous rejoignent (déjà?) et là ça craing parce que l'animal va oser nous dire en face qu'il s'est amusé sur les 3 voies… Et t'as pas honte ! Kéké va, t'as plus qu'à marquer "Olive ST2" sur ta plaque d'immat' tiens! : ))

Bon allez c'est pas que mais là, faut dire que c'est beau le paysage… Vercors tiens toi bien, nous voilà! Soleil, ciel bleu, neige au loin qui miroite sous l'astre brûlant… Rhââ lovely.

La montée sur Villars de Lans est bercée de paysages à couper le souffle. La route est propre et on monte en touristes pour apprécier à sa juste valeur la beauté qui nous entoure.

Epingles, courbes serrées, tout s'enchaîne sur le couple du twin qui respire entre mes jambes, je garde un œil sur la route, l'autre vers la vallée où les maisons rapetissent progressivement.

Y'a pas à dire, on a beau rouler souvent et ensemble, ça fait toujours autant de bien de se retrouver entre potes comme ça, au milieu de la nature qui n'en finit pas de nous émerveiller. Dans ces moments là on se sent vivre, on se rend compte de la chance qu'on a et on a juste envie d'en profiter au maximum, en sachant que ce sont des moments privilégiés.

Jérémy fait du tourisme plus que de raison et on l'attend en fumant une cigarette, Ariane me suggère de prendre de la vitamine pour vaincre mes bâillements incessants. Des stinger et autres jap's à quatre pattes passent puis on aperçoit Jérémy de l'autre côté du rond point qui s'arrête près des messieurs en bleus. Au début on a peur qu'il n'ait envie de leur mettre un coup de boule (il est un peu violent il faut dire … :o))) mais en fait il demande aux poulagas s'ils nous ont vu passer.

On lui fait de grands signes façon "le Titanic coule, sauvez-nous" mais à croire qu'il a des peaux de saucisson dans les yeux, y'ne voit qu'dalle.

Une fois le petit poussin récupéré, direction les gorges de la bourne, y'a pas à ch… c'est toujours aussi beau ici… Je me souviens de la balade du 1er août l'an passé où nous avions fait ces routes sèches certes mais aussi remplies de bagnoles.

Le Mostro va super bien dans ce décor, tout léger, on lui fait changer de cap comme on veut, il se veut joueur et même s'il manque singulièrement de watt en sortie de virage, je me fais bieng plaisir ;))

Pont en Royans, arrêt pipi (ben oui le froid ça me stimule la vessie), essence puis les Grands Goulets… mythique ! ;))

Les gorges sont splendides… En plus on a du bol, il n'y a pas une seule voiture devant…

Bruno fait des photos, mais globament à chaque arrêt, c'est lui qui prend la tête, ou alors Didier.

Il faut souligner que durant cette balade, tout le monde a roulé vraiment proprement, c'était sympa à voir, et le père Bruno a fais des progrès incroyables avec son mixeur ;))

Je le suis un moment et même si je dois ralentir plus que de raison en entrée de virage, je remet gaz plus tôt que lui mais avec ses 95 cv il est impossible à prendre à la réaccélération… en plus j'essaye même pas, ce n'est pas ma moto et puis en plus on n'est pas là pour faire les couillons.

D'ailleurs en montant sur le col du Rousset, un motard qui s'est emplâtrer un camping car nous rappelle à la réalité de la route… Plaisir oui mais prudence et sécurité avant tout…

Un peu refroidis les premiers mètres, nous reprenons notre rythme pour rejoindre le splendide panorama qui nous est offert en haut du col du Rousset. Le temps est toujours aussi beau, et la route qui serpente dans la vallée jusqu'à Die nous donne envie. Pourtant nous n'allons pas l'emprunter. Il faut déjà penser au retour, faut dire qu'on n'est pas du coin nous! Seuls Didier et Sébastien y passent, car ils descendent dans le Sud pour le week-end.

On se dit au-revoir, soyez prudents, pensez à boire, faites pipi, buvez du café, arrêtez vous si vous êtes fatigués, etc… et nos routes se séparent ici.

Jérémy rentre de son côté et donc nous nous retrouvons trois motos pour le retour sur Lyon: Olivier et Ariane sur le ST2, Bruno et le Fazer et ma pomme sur le M600.

La route jusqu'à la Combe Laval est impressionnante, couvertes de feuilles mortes plaquées au sol par l'humidité, un peu de gravier dans les virages aveugles, bref, l'idéal pour se mettre au tas direct.

Nous redoublons de prudence et n'en apprécions que plus encore le spectacle féérique offert par le panorama à pic. La route est étroite, passe sous des tunnels où résonnent les twin avec un bruit grave. Dommage qu'on ne puisse pas faire de photos en roulant, je suis certain que ça aurait bien donné avec ce paysage derrière nous.

On s'arrête deux trois fois près des falaises que nous surplombons pour jouir encore de la vue… Les falaises se jettent dans le vide avec des à-pics impressionnants et tout en bas ce n'est qu'une collection de feuillus de toutes les couleurs qui s'empilent à perte de vue.

Sur la route descendant jusqu'à St Marcellin, prudence aussi car mouillé par terre mais je me souviens encore des rayons de soleil de fin d'automne qui filtraient à travers les feuilles pourpres et jaunes des arbres.

A St Marcellin ce farceur d'Olivier me demande de ralentir parce que les cervicales d'Ariane commencent à fatiguer. Et là où il fait très fort c'est quand je lui suggère de passer devant pour faire le rythme et qu'il va rouler 15 km/h plus vite encore. Ah je vous jure ces mecs en ST2 c'est vraiment tous des kékés! :o)))

La route jusqu'à St Jean de Bournay, je m'en souviens, on l'avait faite avec Xavier pour revenir de Tèche quand il avait pris le 350 desmo et qu'il m'avait prêté le Pantah.

Là je commence malgré tout à avoir un peu frais mais on est bientôt arrivés… Enfin, c'est un bien grand mot, on est bientôt chez Marco. On décide de s'arrêter lui faire un petit coucou et de voir une nouvelle fois le MK3 mais il n'est pas là.

Tant pis, on enquille la route jusqu'à Vienne après qu'Olivier et Ariane nous aient invité Bruno et moi pour le repas.

De Vienne, autocroûte sur les trente derniers kilomètres pour rejoindre Lyon au plus vite. Bruno m'accompagne, je pose le Mostro dans mon garage et ensuite direction chez Olivier et Ariane en voiture pour manger de succulentes pâtes mais Bruno il en avait pas assez et on a bavé devant le Supercross de Bercy qui m'a rappelé de biens bons souvenirs !

Bref, encore une après midi superbe, une journée extra.

Pour copier Bruno, un résumé succint :

- Finalement on a réussi à se la faire cette virée dans le Vercors cette année!

- MERCI Xavier pour le prêt du M600 parce que ça fait vraiment du bien

- Bravo à Bruno pour les progrès réalisés en matière de conduite depuis le début de l'été

- Olive t'es un kéké mais on t'aime bieng quand même

- Séb, enlève le top case de ton Transalp, t'as vraiment l'air couillon

- Did, pourquoi tu fumes pas?

- Jérémy : la prochaine balade dans le Vercors, faut que tu aies une Ducati

- Le chat d'Olivier et Ariane est alcoolique, il n'aime pas l'eau

Merci à vous tous pour votre bonne humeur, votre spontanéité et tout ce qui rend ces w.e. en votre compagnie aussi géniaux.

Guilhen