Yo à toutes et tous
Ce (long) week-end de
l'ascension a été pour moi l'occasion de participer à ma 1ère NC, mes envies de
balade à moto et ma participation à une des recos pendant le week-end de
Paques, ajoutées aux invitations de dernière minute m'ayant définitivement
convaincu.
Jeudi 24 Mai : Rdv vers 8h30
pour un départ prévu à 9H de chez Mash.
Réveillé à 5H (impatience ?),
départ à 8h10 pour faire le plein d'essence et d'air dans le pneus en cours de
route.
1er arrivé, les autres à savoir
Logan avec la XX, Looping sur Lady CBR ainsi que Ludo & Anne sur la TDM,
arrivent peu de temps après.
Nous partons sur le coup de 9h30
et décidons de prendre l'autoroute jusque Montélimar pour couper ensuite par la
Drome. Le temps est superbe.
Cette partie sera particulièrement
pénible avec un flot quasi-ininterrompu de caisseux plus ou moins arrêté en
raison des embouteillages.
Bref, après notre séance de
révision de remontage de files, nous décidons de mettre un terme à notre
calvaire en sortant à Valence après 1 heure et demie (et oui, quelle moyenne :(
Direction Crest. Ayant toutes
les cartes qui vont bien (non rien à voir avec la belote), j'ouvre la route
avec un rythme adapté à une bonne moyenne et permettant d'éviter un salut
prolongé avec la maréchaussée. De Crest, vers Boureaux, Dieulefit (et le fera
aussi plus tard :)) et Nyons par de petites routes parfois (souvent) bosselées
voire gravillonnées (genre panneau 12 cms avant les dits gravillons d'une
épaisseur de 5cms sur la route : et après mes accompagnateurs se demandent
pourquoi je freine en ligne droite :)).
Déjeuner (2h pour 2 crêpes) dans
un coin indiqué par Logan qui semble bien connaître (mais n'a pas voulu nous
indiquer comment ELLE s'appelait parce que c'est sû il ne connaît pas Nyons
pour rien le bougre :))
Ensuite, nous continuons le D994
jusque SERRES avec un très beau passage dans les gorges de St MAY (belle route,
beaux virolos et beaux paysages). Simplement; la pluie se met de la partie :( A
toute chose malheur est bon, je vais apprendre un peu plus la conduite sous le
mouillé)
N75 jusque Sisteron. En route,
nous rattrapons Fast Filou et son groupe (qui viennent d'essuyer une grosse
drache) et nous allons faire le reste du chemin ensemble. Traversée de
Sisterons et Digne toujours sous le mouillé (heureusement, la route étant
quelconque, on ne rate rien) et enfin remontée sur Castellane par la route
Napoléon qui s'assèche : chouette.
Etant un peu attardé, j'en
profite pour ouvrir un peu plus, double (gentiment, salut amical etc...) un
groupe de motard dont on m'apprendra plus tard qu'il s'agissait de la Chuppa
Team (au moins une partie). La montée de la clue de Taulanne (et la redescente
itou) est un pur bonheur (la route est parfaite, le rythme aussi) dans le
sillage de Mash.
Arrivée au point de RdV (à je
sais plus quelle heure : 18 ou 18h30 je crois) et premières retrouvailles,
rencontres et discussions. découvertes de la carte avec les road-books aux noms
tous pluls plaisants les uns que les autres (Faits tes lacets, Marmottes et
boules de Neige, Gorges profondes...)Content quoi !
Vendredi 25 : Grand beau. Nous
avons décidé de faire un road book "spécial".
Le groupe est assez important
avec (entre autres) Le Philo et miss Jo, Sam et son armoire teutonne, Dédé,
Antoine Missoud, RS franck, Tromph, Nadège (pseudo ?) plus d'autres que j'ai
oubliés ou dont je n'ai pas retenu le pseudo (désolé) et notre petite groupe de
Lyonnais à laquelle s'est joint Marc DDE Triple. Départ de Castellane par le
route Napoleon jusque St Vallier (du pur bonheur pour la tête, les peuneus et
les yeux), puis direction Greolière, Col de Vence (que je ferais tout seul
ayant l'envie de me "dérouiller" oune poko mais bon gaffe because
toujours prudent et un peu de gravier), Carros et remontée de la N202 jusqu'à l'entrée
des gorges de la Tinée où nous perdons Logan et Nadège (Louche ça !) Alors je
me porte volontaire pour les chercher (connaissant cette partie de la N202, je
me fais pas prier : miam miam)
Déjeuner dans un petit troquet
au soleil mais les nuages grossissent et noircissent. Et on ne va pas tarder à
prendre la pluie :( Ca commence dans la montée du col de la Couillole. Au
début, c'est ...de la pluie mais comme c'est orageux, ça empire et nous nous
arrêtons pour nous abriter à Beuil (où le thermomètre perd 3° en 10 mn). Nous
repartons direction Peone où le soleil refait son apparition, tellement ça
perturbe Logan qu'il se croit à la plage et pose son camion dans le sable :
heureusement, pas trop de bobos, 3 micros rayures.
Et nous voilà repartis par les
gorges de Daluis (magnifiques, telles que dans mon souvenir). L'orage nous
attend (le traître) à la sortie d'Annot ( Nous sommes pile dessous, ça pète à
droite, à gauche, devant : c'est très beau et en plus il ne pleut pas -encore-
énormément finalement). Mais nous finissons par le distancer et la route
s'assèche pile pour la montée du col de toutes aures (on a du bol non ?).
Quelques-uns ont des fourmis dans le poignet et partent (merde merde merde, je
suis en fin de groupe, les traites). Un SV noir devant moi voit aussi les
lascars s'échapper et commence à ouvrir, je suis (toi mon loulou, tu vas pas me
semer :)). Quelques bornes plus tard, appel de phare, ralentissement (les
bleus), sortie de virage serré : une bécane amochée au bord de la route (merde
c'est de chez nous ?). Et qui je vois-je ? Audrey puis Benoît en vadrouille
dans le coin venu aussi profiter de cette région magnifique. Malheureusement,
la bécane tartée est la GPZ d'Audrey qui a chuté dans un virage. Heureusement
Audrey va bien, c'est le principal. Mais la bécane a fini sa course dans une
voiture et est salement touchée.
La pluie retombe. Nous y allons.
Une partie du groupe a filé devant. Je suis avec Mash et Looping. Et là, la
pluie s'intensifie. Le long du lac de Castillon, je n'y vois...goutte :))
tellement il y a d'eau et de buée sur la visière. Nous retrouvons tout le monde
s'abritant sous l'avancée d'un supermarché à l'entrée de Castellane en
attendant que ça s'arrête. Et là c'est le déluge : des trombes d'eau
interrompues avec de la grêle. Le parking du supermarché abrite désormais un
ruisseau. Au moins, même trempés, nous sommes abrités.
Ceci étant, au bout que longues
minutes, je commence à m'impatienter d'autant que le ciel ne laisse entrevoir
aucune éclaircie. Donc prenant mon courage (inconscience ?) à deux mains,
j'enfile le casque, les gants (pas une partie de la plaisir vu leur état) et je
me dis : de toute façon je suis déjà trempé alors go ! Et me voilà parti (sous
les acclamations dixit mes camarades) pour les 10 dernières kilomètres qui
seront les kilomètres les plus dantesques de ma (courte) vie de motard ! Déjà
la traversée (c'est bien le mot) du parking et de son ruisseau devenue rivière
(5 ou 10 cms de flotte au sol par endroit). Puis le passage dans Castellane
complètement inondée par endroit : de l'eau au-dessus des cales-pieds (jusqu'au
chevilles) et mezigue dessus priant : Ne cale pas, ne cale pas ! Sortie de
Castellane : un torrent de d'eau boueuse arrive de la droite de la route. Je la
distingue (voir serait un bien grand mot dans ces conditions), ralentit (pas
fou) et me fais submerger par la vague que je créée en rentrant la coulée : ça
passe au-dessus la bulle ! mollo j'y vais ! Quelques centaines de mètres plus
loin, je trouve que la route a une drôle de couleur ...blanche : GR%*°###%MLEU
: la route est couverte de grêle. j'en suis réduit à rouler (encore plus) sur
des oeufs, en recherchant à tout prix les coulées de flotte (que j'évitais
autant que possible) heureusement (sic) très nombreuses. En en traversant une,
la route avant dérape...ouf, je rattrape (déjà j'aurais pas aimé me vautrer,
mais dans une coulée de boue encore moins :).
Les 5-6 derniers kilomètres
seront plus "normaux" avec simplement de la pluie (j'ai en fait
dépassé l'orage).
Mash arrivera environ 3/4 d'heure-1
heure après, me (et se) maudissant d'être parti sans lui because la DDE (la
vraie, pas Marc) a fermé l'accès à Castellane 2-3 minutes après mon départ du
supermarché. Les moins courageux arriveront eux beaucoup plus tard après un
détour de 50 kms (toujours sous la pluie).
La soirée sera l'occasion pour
chacun de raconter ses aventures, toujours dans une ambiance éminemment
conviviale
Samedi 26 Mai : Le soleil est
reviendu. Nous décidons de faire le Ventoux, le plus long Raod-book. Pourtant
nous ne partons qu'à 10h00 plus un arrêt
plein d'essence (pour ceusses qui ne l'ont pas fait) qui va s'éterniser.
Nous formons un petit groupe : les Lyonnais (sans Ludo), JEREM et sa 600 CBR
KEKE SUD REPLICA, Gandolfi et miss sur la SSie, une 750 Dark, une 600 Fazer
grise (pseudos oubliés sorry), j'espère avoir oublié personne, mea culpa
d'avance. Direction Moustiers Ste Marie par les gorges du verdon (toujours
magnifique, on en profite pour jeter un oeil au point sublime) : bitume pas
terrible dans la montée mais super dans la descente où on démontre que les
rouges vont plus vite que les autres :))) (Jerem étant l'exception). Puis Riez,
La bégude Blanche. Forcalquier (après une longue partie de linge droite
bosselée : beurk !) pour un arrêt déjeuner (et rinçage au coca dû à un serveur
particulièrement maladroit). Direction Sault puis les gorges de la Nesque (que
c'est bôô) où nous doublons un groupe de cyclistes dont l'un nous dira qu'ils
ont fait le Ventoux le matin même (respect d'autant que la moyenne d'age doit
être de 60 ans) et qu'ils sont aussi motards qu'ils vont remonter au ventoux
dans la soirée.. Petit point dans les gorges avant d'attaquer une descente
mag,nifique qui nous amène au pied du ventoux. La route est large, bordées de
glissières donc... c'est un circuit alors gaaaaazzzz. mais pas trop en fait. Le
but est de se faire plaisir dans les virages pas de se prendre pour un missile
en ligne droite donc c'est 110 maxi mais tout le temps. Logan est juste
derrière moi et revient fort en sortie de virage (ah le couple du XX !). Je me
rate dans un virage à droite et fais un gros freinage pour laisser la place à
un car qui prend toute la route. La dernière partie (après le chalet reynard)
est (très) mal pavée donc zen !
La descente par l'autre coté est
toute aussi belle. Jerem passe devant suivi de Mash et je ne peux suive que de
loin (mes compétences étant un poil dépassées) jusqu'à Malaucène où nous
refaisons le plein (on a déjà fait environ 220 bornes) dans une petite station
où nous sommes rejoints par une légion de Romains bien comme il faut.
L'un d'eux commence à discuter.
Possesseur d'une XX, il interroge Logan lui demandant si elle est débridée: Non
! z'auriez vu ces yeux ! exorbités qu'ils étaient tellement il arrivait pas à
croire que c'était possible d'avoir un XX d'origine. Et qu'il est parti à nous
dire que dans leur groupe il y avait plein de full power de la mort qui
arrachent 1 XX par ci, un R1 par là, que même il y a la RSV 1000 "qui
marche bien dans les virages mais se traîne en ligne droite. Ben oui ça
plafonne à 260 et que même que la ZX6 elle arrive à le suivre"
"Et ça sert à quoi ?"
" A rien mais bon... Et
puis de toute façons, nous on roule, on fait 250 bornes par jour"
(intonation convaincue, genre on n'est pas des lopettes nous mossieur)
"ouaip, ben nous on a déjà
fait 230 bornes, il est 18h et on a 200 à faire pour rentrer"
"....." il est rentré
jouer au sable avec ses petits camarades ! Des vrais KEKE qui en plus s'étaient
faits engueuler par de cyclistes au ventoux (ils avaient dû les doubler comme
des gorets) MDR !
Bon comme ils se faisaient tard,
on rentré au plus court : Carpentras, L'isle sur la Sorgue puis N100 jusqu'à
APT où Miss Gandolfi éreintée par tant de Kms en SDS de la très confortable
900SSie va goûter de la selle moelleuse de la ST2 de MASH. La partie de route
entre Apt et Manosque sera un vrai régal avec un super Rythme initié par Didier
et un vrai billard virolant gentiment.
La suite sera moins drôle
jusqu'à Mezel (bosses, gravillons, route mouillée : beurk) mais la route
Napoléon (sèche) nous tend de nouveau les bras, et nous y jetons dedans avec
grand plaisir. Arrivée à 21h10 après environ 450 bornes, nous nous jetons à
table affamés et éreintés, Gandolfi attristé de devoir se séparer de sa 900
SSie pour une ST2 :))).
Dimanche 27 mai: Dernier jour
:((( Retour prévu par le chemin des écoliers. En plus il fait suoer beau et
chaud (et là, on n'aura aucune route mouillée.. par la pluie) Nous formons un
petit groupe de 6 : Mash, Nadège, les 3 motocrottes de Sebouille, Aschem et
Popa plus votre serviteur. Directions les gorges de Daluis à un rythme
tranquille (on n'est pas aux pièces). Déjeuner à Guillaumes (accueil très
sympa), puis Col de la Cayolle (plus adapté au trail vu l'état) avec des
paysages magnifiques et enneigés (ah les passages entre les murs de neige).
Comme il fait très chaud, même là-haut, Nadège en profite pour faire exprès de
croiser les voitures juste au moment où elles roulent dans les coulées causées
par la fonte des neiges et ainsi se faire copieusement arroser :))) Col de vars
(montée défoncée mais un billard pour la descente où Aschem s'en va taquiner le
Sebouille !) puis col du Lautaret (la montée depuis Briançon est un vrai
billard mais y a parfois des camions qui s'arrêtent au milieu qu'on ne sait même
pas pourquoi). Il est 18h30 lorsque nous sommes en haut du col et on n'est pas
encore arrivés. Donc on hausse (très) légèrement le rythme dans la descente
jusqu'à Grenoble où nous refaisons le plein (je vais mettre 13,6 Litres pour
300 bornes, un vrai chameau cette brêle). Nous nous séparons à Grenoble. Nadège
étant hébergée sur place (elle veut pas nous présenter ses copines :)).
Direction Vienne (pour aller voir Denis) par des routes particulièrement
soporifiques (il doit y avoir 3 virages entre Grenoble et Vienne), surtout en
fin de journée, après un tel week-end rempli de routes telles qu'on les rêve !.
Arrivée définitive sur Lyon vers
23 Heures, fatigué mais content parce que c'était vraiment super : 1600 bornes
de bécanes, un vrai grand plaisir et beaucoup de rencontres très sympathiques.
Bruno@fazer waterproof