Vendredi 20 juin 2003, 8h18 je débarque au bureau pour ma matinée de
travail. Bien décidée à ne pas traîner, 12h18 je décolle.

Bon, en fait, je vais faire des minutes supplémentaires jusqu'à 12h23, je
sais, je suis trop gentille. J



Au programme de l'après midi, passer chez le traiteur pour acheter de quoi
manger pour le midi, passer chez carouf pour faire des courses (eau + trucs
à grignoter).

Retour à la maison, je descends au garage pour y rejoindre Marc qui a déjà
chargé la Dayto Haribo sur la remorque. Nous l'attachons puis vient le tour
du TT Tagada.



18h30, ça y est, les motos sont chargées, la voiture est remplie ras la
gueule et nous voici parti direction Issoire. Arrivée sur le périphérique
lyonnais, blindé, ça commence bien !!!

Appel à Xavier pour lui signaler que nous serons à la bourre, lui, il est
encore chez lui.



Arrivée à Saint-Étienne, plein de monde à cause d'un match de foot. L

Bon, allez, en route. L'Alfa roule et tracte plutôt bien, bon, on sent bien
la remorque dans les secousses qu'elle renvoi à la voiture mais bon! Route
tranquille jusqu'à Clermont, embranchement vers Issoire, nous rappelons
Xavier, Guilheng et Didier qui sont derrière nous. Finalement, on fait la
pause casse-croûte sans eux.



Arrivée à Saint-Nectaire au gîte des gentianes non sans un demi-tour dans un
cul de sac en montée très raide. La voiture cale, je me fais engueuler mais
tant pis. Arrivée devant le gîte, un tour pour voir puis nous revenons garer
la voiture prés de celle de Benoît et Audrey, près des poubelles. Apres
tout, nous sommes invités à un we Ducati, autant garer les Anglaises et les
Japonaises à leur place tout de suite. J



Bonjour tout le monde et dodo pour être en forme le lendemain matin. Le lit
tient plus du trampoline que du matelas mais ça ne m'empêche pas de dormir
comme un bébé.



Samedi matin, 7h00



C'est inhumain de me faire lever à une heure pareille un samedi. Faut
vraiment que je sois motivée pour subir ça !!! Dans le rôle du schtroumf
grognon pas réveillé, je demande Kristell. J En plus pas de petit dej sur
place, nous le prendrons sur la route du circuit.



Bon, petit déjeuner avaler, nous voici en route pour le circuit.

La Daytona est pressée de descendre de la remorque, tellement pressée qu'
elle essaie de descendre en cours de route. Arrêt d'urgence sur le bord de l
'entrée de l'autoroute pour retendre les sangles et refixer cette
délinquante !!! Merci aux deux ducatistes qui nous ont suivis ensuite sur l'
autoroute. Rarement vu des Ducatis rouler aussi lentement sur l'autoroute
entre Clermont et Issoire, en plein dans les virages en plus. J



Arrivée sur le circuit, déchargement des motos, démontage des rétros,
scotchage des feux, enfilage de la combi et constitution des groupes. Oui,
je sais, j'ai déjà fait de la piste, j'aurai dû aller dans le groupe
perfectionnement. Mais j'ai une fois de plus fait ma lopette et je me suis
mise dans le groupe des débutants avec Elisa et Isa.



Premier tour de piste.

Marrant, la dernière fois que j'ai voulu déhancher sur route je n'ai pas
réussi. Et puis là, premier virage, hop, la fesse hors de la selle et le
genou sorti (enfin, ça, c'est ce que je croyais avant de voir les photos
J ). Changement d'angle, hop, sans problèmes. J



Toute la matinée, nous travaillons sur le circuit lent. Les tours de pistes
sont entrecoupées de moment où nous regardons Telcou nous montrer comment il
faut faire. Inutile de préciser que le niveau n'est clairement pas le même.
J



Le soleil brille, je n'ai pas pensé à prendre ni la casquette ni les
lunettes de soleil, tout est resté au stand. Heureusement, Martine, Audrey,
Anne et Guilheng prennent soin de nous en nous abreuvant, nous fournissant
les parasols, bref, pourri gâté nous avons été !!!



A un moment, merdage à cause des poignées chauffantes, et je m'en vais
moissonner un peu le champ de blé. Même pô peur J De toute façon, vu la
vitesse à laquelle je roule, je ne risque pas grand chose.



Pause déjeuner, donc retour aux stands, changeage pour remettre une tenue
plus légère que la combi, ça fait du bien. Nous arrivons et n'avons plus qu'
à mettre les pieds sous la table, tout est prêt pour le repas. Trop forte
les filles !



Début d'après midi, nous résistons à l'appel de la sieste pour repartir en
piste. Fin du travail sur le circuit lent puis échange avec l'autre groupe.
Au programme, le double droite qui se trouve après la ligne droite.

Celui là, je ne l'aime pas, du tout même. Stéphane nous explique les traj' à
pied, place les cônes, fait qq passages pour nous montrer quoi faire et c'
est à nous de passer par demi groupe. Pendant que l'autre demi groupe roule,
Elisa et moi sommes tranquillement installée sous le parasol à blablater.

En selle ! Bon, c'est la cata, au bout de la ligne droite, je suis debout
sur les freins et je rentre tellement lentement dans le virage que je suis
incapable de suivre la trajectoire. Je n'arrive pas à plonger sur le premier
point de corde et je suis trop lente pour être éjectée sur le deuxième cône.
A la fin du week-end, le seul que j'arriverais à peu près à passer
correctement, c'est le troisième cône.



Pour finir la journée, quelques tours du circuit entier. C'est pas terrible
ce que je fais, je me fais pitié à moi-même.



Retour définitif aux stands, rangement des motos dans le garage et retour au
gîte. Une bonne douche, une tenue propre et en route pour l'apéro. Au
passage, je me découvre un autre collègue, décidément, je suis poursuivie J



Apéro, repas pris tout en commentant pour impressions respectives, puis à
23h00, en route pour le dodo. Le lit est toujours un trampoline mais je suis
trop fatiguée pour m'en plaindre.



Dimanche matin 6h45

Debout, s'habiller monter en vitesse dans la voiture et en route pour le
petit Dej.

Arrivée au circuit les premiers (pour une fois !), nous en profitons pour
bavarder avec le gardien des lieux. Les autres arrivent, nous sortons les
motos du garage, enfilons les combis et c'est parti pour la piste. Le groupe
des confirmés s'élance le premier, moi, je prends l'appareil photo, je pars
avec Audrey et je vais mitrailler Marc au passage dans le double droite. Mon
TT est en piste avec Philippe qui n'avait jamais roulé en 4 cylindres
moderne.

Tout à coup, un crissement de pneus au bout de la ligne droite des stands,
nous nous retournons toutes les deux, le temps de voir un nuage de
poussière. Aie, une gamelle, vite, courir jusqu'au stand où nous apprenons
que c'est Claude en MultiStrada qui est tombé.

Le doc et Isa sont déjà sur place et les pompiers arrivent aussi très vite
sur les lieux, suivi de peu par les policiers locaux. On nous annonce vite
que ça va, quelques côtes cassée et la clavicule aussi. Claude part en
ambulance avec le Doc et nous attendons le retour du doc pour recommencer à
tourner. De toute façon, l'ambiance est retombée d'un cran. L

Cours de réglage de suspensions puis retour du médecin avec Christophe.

La piste est ouverte à nouveau et c'est Telcou qui s'élance avec la Daytona
de Marc puis avec mon TiTi. Ensuite, c'est moi qui reprends la bête, moteur
et pneus déjà chauds.

J'en profite pour cabroliser Elisa dans la ligne droite au deuxième tour J
Je me sens bien sur la moto, j'ai pas peur sauf dans ce satané double droite
que j'arrive vraiment pas à passer.



Fin de la série, il fait chaud, c'est horrible, les autres sont à table mais
je n'arrive pas à me décider à aller manger. Je me change et m'installe dans
l'entrée en face du bar sur une chaise et je m'endors !!! Après
casse-croûte, gâteau pour les anniversaires de Guilheng et Xavier et café
pour les amateurs.



La chaleur est affolante, il fait 42.5° . Au premier coup de micro quand on
annonce dans un quart d'heure en piste, il n'y pas grand monde à se lever.
Finalement, on change les règles du jeu, cette après midi, ce sera roulage
libre, chacun part et rentre quand il veut. Quand je ne roule pas, le TT
tourne quand même avec Didier dont le RGV est en panne. Ca me fait beaucoup
rire puisque l'été dernier après un essai de TT sur la route il m'avait dit
qu'à part une diversion, il n'avait jamais détesté autant un moteur. N'
empêche que c'est avec TiTi qu'il sera parmi les meilleurs chronos de la
journée. (enfin, parmi les stagiaires, hein ! Parce que les accompagnateurs,
ils sont hors jeu !!!)



Bon, je fais quelques tours mais plus occupées à me promener qu'à
travailler. De toutes façons, il fait trop chaud et mes yeux me font mal.
Didier m'explique que c'est la sueur qui coule dans les yeux, vu la chaleur,
je le crois sans hésiter. A chaque fois que je rentre aux stand, j'enlève
les bottes pour les sandales et je me précipite sous le jet d'eau !!!



Vers 16h00, quelques gouttes de pluie tombent, juste suffisant pour
rafraîchir un peu l'atmosphère. A ce moment là, on m'annonce mes chronos. 1'
40, deux secondes derrière Isa et Elisa. Ah ! Oui, mais là, ça ne va pas, je
ne veux pas finir dernière.

De rage, je repars, bien décidée à faire descendre ce satané chrono.



J'enchaîne les tours, je me dépouille sur ma moto, j'ai l'impression d'être
plus rapide qu'avant et au bout d'un moment je sors fatiguée. Et là, la
sanction tombe, et elle fait mal. Les temps sur cette session : 1'40

Au lieu d'avoir amélioré mon temps, je l'ai stabilisé, régulier à 1'40.
Soyons clair, c'est nul. Je repars en piste non sans avoir dit que je ne
descendrais pas de cette moto tant que le chrono ne serait pas descendu sous
les 1'38 ! Georges m'a dit que je perdais du temps au freinage de la ligne
droite et juste après le double droite, il ne fallais pas couper dans le
virage.

Qu'à cela ne tienne, j'en prend bonne note. Le gauche d'entrée dans la ligne
droite, j'ai l'impression que la moto est horizontale (les photos me
prouveront que j'en suis loin).

J'essaie de prendre une trajectoire correcte, et je mets gazzz. Et de hurler
dans mon casque pour compter les rapports : 1,2,3,4 !!! Et j'essaie de me
forcer à faire On/OFF sur la poignée de gazzz. Couper les gazzz aux 200m et
commencer à freiner passé les 150m : 1,2,3,4. Je rentre dans le double
droite à l'arrêt, je n'arrive pas à plonger à la corde ni à m'écarter vers
le deuxième cône. En résumé, je suis à la ramasse.

Dans la ligne droite après ce satané double droite, je passe la troisième
et essai de me forcer à ne pas couper les gazzz dans le gauche. J'y arrive
mais par contre, impossible de garder les gazzz dans le droite qui suit.
Rien à faire si j'essaie de le passer à plus de 100, j'ai peur et je plante
les freins ! Lopette je suis !

Bon, le droite passe, puis arrive le gauche avec le repère de freinage à
50m. Celui là, c'est mon préféré avec le gauche d'entrée en ligne droite.
Ensuite, pousser la 2 jusqu'en bordure de zone rouge, freiner pour partir
dans le Droite du bout du circuit. Celui là, il n'est pas méchant mais
toujours pareil, impossible de mettre gazzz dedans. Ligne droite, 3 è,
freinage, repasser la 2 et le pif paf.Là encore, je rentre à l'arrêt dans le
droite. Par contre z'aime bien le gauche. Comme tous les gauches, d'ailleurs
!J



Bon, je me dépouille sur cette moto, je me force à freiner plus tard, à
accélérer plus fort. Mais en fait, c'est pas ça, malgré tout, je rentre
toujours à l'arrêt dans les courbes.

Au bout de quelques tours à ce rythme, je commence à fatiguer et la sanction
est sans appel : sur deux tours consécutifs, je tire tout droit au bout de
la ligne droite. Peur panique de prendre le virage !

En fait, c'est très con mais je panique d'entendre le moteur gueuler alors
que j'ai l'impression d'avoir coupé les gazzz. Evidement, le moteur est à
12000 tours, alors il gueule. Et le tour suivant, je le fais plus lentement
histoire de ne pas refaire la même erreur. Evidement, c'est la fatigue des
deux jours qui commence à être la plus forte.



Bon, calmer le jeu, refaire un tour calme et le tour suivant, essayer de
passer partout en 3é. Dans l'histoire, je perds tous mes repères.

Dans le deuxième tour qui suit ça, Isa en profite pour me dépasser, la
rascale J Je ne savais pas qu'elle avait repris la piste, ni même qu'elle
était dans ma roue, si j'avais su.Bein en fait, ça n'aurait pas changé grand
chose !



Dans le tour qui suit, la pluie commence à tomber et le drapeau rouge est
sorti.

Fin de la journée et fin du week-end. C'était bien bon. En rentrant aux
stands, Marc me fait signe que j'ai rempli ma mission, je suis descendu en
dessous des 1'38. (1'37 ''8 exactement, mais on ne va pas chipoter pour des
centièmes et garder 1'38)

Je jette la moto près de la remorque et je reste sous la flotte, j'ai
tellement chaud que ça fait trop de bien !!!



Bilan du week-end :

Les points positifs

Ambiance géniale, Encadrement au top, et mention très spéciale pour Martine
et Anne qui se sont décarcassées pour notre confort, chapeau bas les filles
J Une pensée aussi pour Claude (Bises et bonne convalescence), pour Benoît
et sa moto ainsi que FF et son monstro.

Merci aussi à Xavier de nous avoir organisé ça.



Les points négatifs :

Je me traîne grave ! L

Je n'ai plus qu'une envie, recommencer à tourner. Quand j'ai débarqué à
Lyon, Carole me manquait mais avec cette piqûre de rappel, ça ne s'arrange
pas.

J'ai fait le désespoir des instructeurs J



Enfin voilà quoi, merci à tous pour votre bonne humeur, excuses à ceux que j
'ai ralenti et bizzz à tous.



Kris et Tweety