Hello la liste,

Un bail que je n'ai pas posté. Allez, je me fends d'un p'tit cr sur
mon week.
Pendant que certains ici s'éclataient sur le circuit d'Issoire (on
attend les CRs), je participais à la 5ième épreuve de pocketbike au
Creusot.
L'étape est importante pour moi :
1- Vais-je confirmer LE point que j'ai acquis à la dernière course ?
2- Vais-je foutre une branlé à mon coéquipier qui n'a fait que les 2
premières courses cette année ?

Parce que cela fait quelques temps que je doute de mes capacités dans
cette discipline. Je navigue régulièrement en fond de grille (voir
même tout au fond, je ne vous fais pas un dessin). Le point acquis
(15ieme), je le dois plus à ma préparation inexistante mais
complètement fiable (encore que…) que mon pilotage instinctif et mes
couilles comme des melons.
L'histoire du coéquipier est significative puisqu'en début d'année,
il me mettait minable. Une victoire sur lui prouverait mes progrès.

Bref, c'est sous un beau soleil de plomb que l'on décolle, Anne Laure
et moi, dans la clio, avec 3 heures de retard par rapport à l'horaire
prévu (à cause d'un arrêt « achat de gants racingue de la mort qui
tuent pour cause de trous suite aux nombreuses chutes de la dernière
course. Faut dire que les mains et chevilles sont les points les plus
sensibles en cas de gamelles).

15h30, arrivé au Creusot. Petit bonjour aux connaissances du paddock,
tape dans le dos du coep' avec les injonctions du genre « près à te
faire pourrir ! ». Bref, l'ambiance est bonne et les esprits sont
chauds. Juste le temps de faire l'inscription administrative et
quelques réglages avant le premier essai libre. Et hop, découverte de
la piste.

C'est la plus petite piste du championnat, environ 900 mètres. En
gros, ligne droite prise à 85 km/h (plus pour d'autre,
démultiplications différentes obligent), double-droit abordé à toc en
aveugle (avec deux cassures au milieu pour couronner le tout),
freinage sur l'angle, épingle à droite prise au ralenti, deux
gauches, puis looonng double-droit, gauche, un droit en devers,
petite ligne droite, un grand droit rapide+cassure et la ligne
droite. Le meilleur le boucle en 47 secondes. Moi, en 51 (mais on ne
tourne pas dans la même catégorie de puissance, je rentre pas dans
les détails ;-)). C'est un circuit très sympa mais très éprouvant. En
plus, il y a un talus tout autour ce qui permet au spectateur de ne
rien rater de la course (le pocketbike enthousiasme les foules,
enfin, quand foule il y a)
Bref, j'enchaîne deux séances de 15 minutes dans l'après-midi. Ce
qui met en évidence ma grosse perte de temps dans le double-droit au
fond de ligne droite. Faut toujours que je coupe par réflexe avant.
Je n'arrive pas à m'y faire. Et pourtant, je trouve que cela bouge
déjà beaucoup sur les cassures. A croire que les premiers volent au
dessus de la piste.
Par rapport au coep', je suis derrière. Bon, pas loin. 1 dixième.
Mais derrière quand même. Du coup, j'en oublie de faire le contrôle
technique. Je suis bon pour y aller à 7h30 le lendemain.

Je vous passe les détails sur le fait que l'on couchait sous la tente
mais que j'ai oublié de prendre le matelas. Ainsi qu'un duvet. Du
coup, Anne-Laure préfère dormir dans la clio. Elle s'est caillée tout
la nuit et le lendemain matin, elle se rend compte que j'avais oublié
de fermer ma fenêtre. Enfin moi, je n'ai pas trop mal dormi. Et c'est
ce qui compte, parce que le pilote, c'est moi ;-)

Contrôle technique ok (je venais de refaire le rembourrage du pot),
c'est la première qualif. Malgré l'heure (8h30), il faut chaud.
Heureusement que l'organisateur de la course à fait des efforts : une
tonnelle au dessus de la pré-grille et le délai de pré-grille à 10
minutes au lieu des 15 habituelles. Cela sera d'ailleurs le point
noir du week. Rien que d'enfiler la combine, tu sues. Mais après 10
minutes d'attente et 15 minutes de courses, tu sors de là trempé
jusqu'au os. A croire que t'es tombé dans la flotte. D'ailleurs, la
combine dégage une odeur bizarre (Elle est au pressing aujourd'hui ;-
))
Les qualifs ne se passent pas trop mal. On améliore un petit peu les
temps. Je suis 18ieme sur la grille. Mon coep' 16 (Et merde !). Le
tout sur 20 (je ne suis pas dernier !!!). Heureusement, vu le nombre
de participants, tout le monde est automatiquement qualifié avec un
tour chronométré ;-)

14h30, soleil au zénith. Première course. La pression monte. J'ai pas
la pêche. Je veux en finir rapidement. Tour de chauffe. On se place
sur la grille. Merde, je suis sur l'extérieur. Feu vert. GAAAZZZZZ !
Non, en fait, ça bouchonne devant. Du coup, cela part doucement. J'ai
le temps de me chauffer et de me mettre dans la course. Quand je
constate que je suis dans la roue de mon coep', je suis bouillant et
motivé. FFFOORRRZZZAAAAA !!!!!! Boom, je lui fais un intérieur dans
un gauche. Au tour suivant, il me fait l'intérieur dans ce foutu
double-droit aveugle que je me traîne la bite. Les tours passent. Je
suis dans la roue. J'attends la bonne occase. Je lui fous la
pression. Il se retourne fréquemment. Mais, clairement, je vais plus
vite. Premier drapeau bleu. Mon coep' s'écarte et m'ouvre grand la
porte. Et bien non, fair-play, je freine. Mais, l'occasion se
présente plus tard et paf, freinage tardif, intérieur, gaz. La
machine, comme à son habitude, sous-vire en m'emmène vers l'extérieur.
<Pause>
La pocket glisse beaucoup. Surtout de l'avant. C'est vrai que suite à
une crevaison, j'ai mis un pneu plus tendre à l'arrière. Mais, dans
presque tous les virages je sens l'avant qui m'emmène vers
l'extérieur à la réacclérération sur l'angle (on est en pocket avec
des pneus qui accrochent graves, on va pas se gêner ;-)). Ch'uis même
des fois obligé de couper pour ne pas sortir. Et a chaque fois : «
mais comment font les autres?». Et l'explication est simple : je
rentre pas assez fort en virage. Du coup, je réaccélère trop tôt.
Toujours se problème de cojones.
</Pause>
Bon, le coep' est dans le dos. Et quand je me retourne, il disparaît
petit à petit. Mais j'arrive dans la roue d'un autre gars. Et je sens
bien que je peux le manger. Il reste 3 tours. Il doit être sous
pression. Et là, la merde. En bout de ligne droite (~15000 tours,
j'ai fixé mon compte-tours au té supérieur), quand je coupe, le
moteur ne repart pas avant quelques longues secondes. Avec en prime
des bruits bizarre (pêts dans le pot ?) et surtout une chaleur moteur
à ne pas pouvoir laisser les pieds sur leurs repose-pieds. J'ai tout
de suite peur d'une surchauffe entraînant un serrage pour cause de
courroie de pompe à eau cassée (c'est fragile ces conneries). Puis
réfléchissant au nombre de tours qu'il reste à couvrir, je tente le
tout pour le tout et je finis la course. Mais, pas de bagarre
finale :-( Je finis 16/20. A une place des points. Bon, ce n'est pas
que cela me serve à grand chose d'avoir des points. Mais, quand même.

Après bricolage et contrôles variés, pas de cause potentiel à mon
soucis. Mais, c'est vrai que par cette chaleur, les moteurs sont à
rude épreuve. On change quand même la carburation pour voir.

La deuxième course est moins intense. Bon départ. Je mets minable mon
coep' en un tour. Le mec de la première course n'est pas loin et je
me crache dans les pognes pour le rattraper. Sans gros succès (faut
dire qu'il a changé ses pneus). Les problèmes réapparaissent en pire.
Je gère pour finir à ma place. Surtout qu'il y a quelques gars
arrêtés sur le bord de la piste. Bilan : 12 ième. Youpi, comme dirait
Droupy.

Parc fermé pour les machines. On remballe les affaires. On cherche 40
minutes en déchargeant 2 fois la bagnole pour trouver les clés que
j'avais paumées. Autoroute A6. Arrivé à Paris vers 23 heures 30.
Fatigué mais content. Content parce que j'ai gratté mon coep'. Et ça
veut dire que malgré mes résultats pas fabuleux du tout, j'ai
progressé sur la machine. Et d'ailleurs, cela se voit à ma façon de
piloter. En plus, je ramène des points. Mais surtout, quel plaisir de
s'arsouiller. Même si c'est en fond de classement, sur des machines
ridicules, à des vitesses à faire pisser de rire un morveux sur son
tricycle, je prends _vraiment_ mon pied.

La prochaine course officielle à maintenant lieue en septembre. Mais,
il y a moyen d'en faire une dans l'ouest en juillet. Si je peux, j'y
suis.
Pour finir et illustrer le récit, je vous mets deux petites photos
course1.jpg et course2.jpg dans yahoo/photo/Alex en pocket bike qui
datent de la course d'avant.
http://fr.photos.groups.yahoo.com/group/belles-et-bielles/lst

Tchô la liste
Alex