Départ de Grenoble par un temps magnifique, comme d'hab en retard.
Pourtant la vidange de fourche du matin réalisée avec DesmoPedro s'est
bien passée, le passage des pots homologués aux Termignoni est toujours
ausssi facile.
Bon vu le retard : autoroute, je sais c'est pas bien.

Je retrouve Jack devant la Halle Tony Garnier à Lyon puis re-vroum
direction St Etienne, pas trop de monde, traversée de St Etienne, à
nouveau autoroute direction Clermont-Ferrand.

Après une trentaine de kilomètre on va croiser l'orage. Enfin croiser
c'est quand ça ne dure pas, là ça a duré un peu. Après une centaine de
kilomètres sous la pluie, on va arriver en fin à Clermont-Ferrand. Il
pleut toujours, mais les couleurs sont magnifiques : le soleil est passé
derrière la chaîne des Puys et éclaire le fond du ciel en orange.
Arriverait-on au bout de l'orage ?

Traversée rapide de clermont en suivant la direction Limoge. Arrêt pour
faire le plein dans une première station-service.
" - Bonjour, vous auriez des sandwiches ?
- Non, je n'en ai plus, j'en recevrais demain.
- Euh, demain on sera plus là...
- J'espère bien, il faut que je nettoie et comme il pleut les clients
salissent tout avec leurs chaussures (Faut-il comprendre "bottes de
moto" ?)."

Bon le charme irrésistible de Jack n'a visiblement pas opéré... Elle
nous indiquera quand même une station concurrente.

Et là un petit coin de soleil dans cet orage : les deux minettes de chez
Total à Clermont-Ferrand (je cite les bonnes adresses) sont sous le
charme de Jack : elles sont mignonnes et souriantes... On leur achète du
pain, du saucisson, du jambon et on s'installe sur une table haute
destinée aux buveurs de café. Et là le rêve, le bonheur absolu : on
mange deux pizzas CHAUDES ! On finit même par poser les sacs à dos, et
les blousons.

Bon un coup de fil au gite pour savoir où c'est, dire qu'on est un peu
en retard et vraoum... La montée à la sortie de Clemront sur la D941b
est magnifique, un enchaînement d'épingles en montée avec une double
voie sur une grosse partie. Seul petit bémol : il pleut et il fait
nuit...
On aura encore une trentaine de kilomètres de pluie avec des trainées
oranges au niveau de l'horizon sous un magnifique ciel noir au dessus
avant de trouver une route sèche.

Les virages s'enchainent en douceur, il fait nuit noire, mais la route
est très bien tracée, elle n'est pas du tout piégeuse. On passe le
panneau "Les Vergnes", puis je cherche le suivant "Les Vergnes, Chambres
d'hôtes", après 10 km, toujours pas trouvé. Re coup de fil au gite,
description de l'endroit où on est... "Pas de problème, c'est la
prochaine à gauche". Ah, d'accord.

Et là arrivée au gite, le Bonheur. Le cadre est superbe, piscine à
débordement au cœur d'une vieille ferme toute en pierres apparentes au
bord d'un petit lac. Les chambres sont jolies et grandes. On est arrivé
les premiers avec Jack, on choisit celle avec la balnéo... La tenancière
peut aller se coucher.

Après quelqus coups de fil infructueux au portable de Mash (merci la
couverture folklorique de certains opérateurs), Pierre me rappelle,
j'essaie de lui expliquer où on est. Une demi-heure plus tard il
m'explique qu'il est en train de tourner dans "Les Vergnes", comme il
n'est pas près de nous c'est qu'il a pris un panneau trop tôt. Une
demi-heure plus tard ils arrivent. On discute 5 minute et dodo, demain
on a du boulot.

Zip sur la nuit, la tentative de faire fonctionner la balnéo le matin
(inondation garantie), le super petit dej, les affaires qui n'ont pas
sèché...

Départ sous le soleil, petit tour autour du circuit dont l'entrée des
stands n'est flèchée sur la nationale que dans l'autre sens...

Arrivée sous une fine bruineau circuit du Mas-du-Clos
(http://www.mas-du-clos.com). Merde. En fait le temps de s'inscrire, de
démonter le phare et les rétros, la piste est sèche.

Première session de 20 minutes, on est 6 sur la piste (groupe débutant),
plus Christian (Haquin) et Zef de MotoJournal.

JE N'AI RIEN COMPRIS.

Les sensations sont là, je sens bien ma moto, le freinage en descente
est physique, le gauche en aveugle c'est bon. Mais sur d'autres virage
je comprend rien, c'est quoi cet enchainement Le Restaurant (virage à
droite, rayon 16 m), La Piscine (virage à droite, rayon 12 m) et Le Pont
(vuirage à gauche, rayon 22 m), comment on fait pour ne pas frotter dans
La Meule avec cette $¨/$£¨% de dévers, existe-t-il une trajectoir propre
pour faire le tour du Pieu (virage à droite, rayon 68 m) dont le début
monte à 15 % et la sortie est en descente à 12% ????

La fatigue me gagne, je comprends que je n'y arriverais pas seul.

Retour au stand après 20 minutes. Discussion avec Steph Coutell : Euh, à
Issoire tu m'as pas vraiment expliqué comment on gère la pente dans les
virages... Bon d'accord à Issoire le circuit est plat...

Plus tard en demandant conseil à Zef, il m'explique les trajectoirs et
me propose de faire 2 ou 3 tours devant moi à la prochaine session.
Putain la différence ! J'ai l'impression qu'avec un prof pareil je
tournerai en SBK l'année prochaine et en MotoGP dans deux ans. Les
trajectoires sont fluides, le rythme y est, trop bon, le pied absolu.
Après ces quelques tours derrière lui , je m'appliquerai à potasser ses
conseils et ses trajectoires.

Retour au stand le sourire au lèvre et, déjà, mal partout.

Un petit tour pour aller faire le plein, puis miam-miam. Et là pluie.
Pas une bruine à 2 euro-brouzzoufs, non une vraie pluie... On patiente
un moment en discutant avec Zef et Steph nous racontent leurs "exploits"
: 2 gamelles sur le même tour de piste pour Steph... 2 pannes d'essence
dans la même course pour François...

Enfin les nuages partent, le soleil et le vent se lèvent... La piste est
séchante, on va pouvoir y retourner.

Allez, c'est reparti, les tours s'enchainent la piste sèche, la ligne
droite, se relever à 100 m, 4ème, freiner à 70 m, 3ème, grand virage à
droite en montée, l'attaquer large pour sortir tard dans l'axe, 4ème, la
compression, 5ème, le grand gauche, 4ème sans freiner, un grand droit
puis un gauche à 120 km/k, 3ème, freinage, passer au ras du vibreur dans
le droite, élargir et replonger à la corde, réaccèlérer, gros freinage
dans la descente, 2nde pour aborder le gauche, passer large pour ne pas
frotter, accèlérer, 3ème, freinage, 2nde, passer au ras du vibreur,
élargir gaz coupés, refermer sur le deuxième droite, un petit coup de
gaz pour repartir sur le gauche, accélération sous le pont, 3ème,
freinage et virage à droite, relancer, 4ème, freinage dans les sapins,
3ème pour aller chercher le point de corde à droite, plonger dans le
gauche aveugle, retour sur la ligne droite, 4ème et 5ème....

Les tours s'enchainent et le pilote fatigue. Une 4ème session, Mas
m'explique eque je ne déhanche pas assez, au début de la 5ème session je
ferais quelques tours derrière lui avant d'abandonner : je n'en peut
plus... Et il me reste 200 bornes pour rentrer...

Remontage phare et rétros, remise en place du sac à dos. Au revoir à
Xavier, Mash, Elisa, Pierre... Et vroum, avec Jack on profitera encore
des virages de la D941, du panorama de la chaine des Puys, de la
brunette chez Total, et retour sur l'autocroute. Au revoir à Jack qui se
cache sous la bulle et devient vite un point à l'horizon. Quelques
traces mouillées, mais pas de pluie. Et enfin arrivé.

Pfouuuuuu !

Crevé, mal partout. 2-3 jours pour récupérer.

Mais dès que possible j'y retourne.