Salut les enfants !

Bon ben voilà, c'est fait, je ne suis plus piéton.
Samedi 1er mai, ce n'est pas parce que cette année la fête du travail
tombe un samedi qu'on va être doublement puni. Donc zou, à 10h00 du
mat, le collègue passe me chercher en bas de chez moi avec sa superbe
Renault 5 Super Five de la mort qui tue. Je saute dedans avec dans
les mains le blouson, le casque, le chèque et les certificats de
cession à remplir. Je suis excité comme un gosse, en plus il fait
beau et on voit plein de Virago.

Descente par l'autocroûte avec mon pote qui roule en 1150 R mais qui
là part faire une assistance de rallye, y'a des pièces de bagnole
partout dans sa malle.
A 11h15 arrivée dans un petit village à côté de Valence, avec
toujours le soleil, une température très sympa et des vendeurs de
muguet partout aux feux rouges.
On pose la bagnole, serrage de pogne et au boulot pour les papiers.
Je file le chèque au gars et ensuite hop apéro pour tout le monde.
Midi et quart c'est encore l'heure du Ricard mais faut y aller alors
voilà je range tous les papiers dans la sacoche bagster (c'est commode
ce truc là !) et je vérifie la fixation du top case (c'est commode ce
truc là !).
Après une pause bouffe à Valence en terrasse, c'est le moment du
premier plein. J'en profite pour régler l'heure de la montre (et oui,
y'a une montre :o) et pour remettre à zéro les compteurs de trip 1 et
2, c'est un vrai ordinateur ce truc là, moi qui étais habitué aux
compteurs bruts et sobres de la Ducati, ça fait bizarre.

Ensuite c'est géant : D553 jusqu'à Lamastre puis la D534 pour
rejoindre Tournon, des spots quoi :) Ca faisait un bail que je n'y
étais pas passé et c'est toujours aussi sympa. Je me rends compte
qu'avec un peu de pratique, il doit y avoir même moyen de
rouler "cool" :)
J'ai croisé tout plein de motos avec ligne akrapocrevé et autres
rrrrr partout sur les réservoirs et les caches latéraux ainsi que des
pilotes aux combardes flashy et aux trajectoires parfois
approximatives :o) Et ma pomme, tout tranquille, tout peinard à
enchaîner les virolos en profitant du spectacle de la route et en
ralentissant plus que de raison dans les virages parce que les pneus
ne sont pas assez gonflés. Et croyez-moi si vous le voulez mais j'ai
fait 4 stations service à Valence pour trouver un gonfleur : ils
étaient tous H.S !

Arrivé à Tournon, je suis aux anges. Le moteur marche très bien, il
est souple et le bruit est sympa, et surtout ne casse pas les
oreilles. La boîte de vitesses se vérouille parfaitement. Ma seule
interrogation concerne le témoin de température : la jauge reste
frénétiquement coincé au niveau minimal.
Je continue par les petites routes pour rejoindre Bourg-Argental où
je m'arrête pour boire un café. Des R1 et des GSXR foule paouèreu
sont garées sur les emplacements motos, alors je fais demi tour et
j'escalade un trottoir pour venir me poser tranquillou.

Je repars en passant par Pélussin et là aussi, je profite de la
souplesse du moteur et de la position naturelle pour profiter de la
route et du paysage en toute quiétude.
Avant d'arriver à Vienne je double une file de voitures en arrivant à
un rond-point mais un couillon décide de me bloquer le passage :
qu'importe je vise le terre plein central et gaz :)

Excellent, je redescends de l'autre côté et puis c'est tout. On finit
la route toute droite et pas sympa du tout pour les derniers
kilomètres jusqu'à Lyon.
Comme d'habitude il y a quelques bagnoles arrêtées au feu rouge. Je
constate qu'à basse vitesse, le poids de la moto a tendance à
embarquer facilement et il faut rester vigilant. Heureusement que
j'ai les pieds qui touchent à plat sur le tarmac et que je suis pas
né avec 1m10 au garrot :o) Je constate aussi que la jauge de
température fonctionne très bien, elle s'est un peu élevée : c'est
juste le moteur qui ne chauffe pas des masses.

Hop, retour au garage, à bas régime ça va bien, la souplesse et la
position sont un réel avantage en ville.
Je suis heureux comme un gamin qui a son nouveau jouet et je sens
qu'il ne manque pas grand chose pour être assis au Nirvana... Dans
l'ordre :
- une selle moins dure
- des pare carters pour faire le con dans les chemins

Ah oui, j'ai oublié le nom de la bestiole : c'est une appelation
d'origine contrôlée Africa-Twin 750, mise en bouteille en 1996.

Guilhen