Salut les saucisses,
Ca y est, le boulot reprend. Le
réveil fut dur. Tout va bien, je suis rentré
hier soir de corse. Bon, juste
histoire de vous donner mes impressions, je
fais un petit CR.
La première idée qui me vient,
c'est qu'une 900 SS carbu, c'est vraiment une
moto formidable. Elle peut tout
faire: sportive ou GT selon ce que l'on veut
d'elle. Cette semaine, c'était
plutôt GT. Sacoches cavalières, sac à dos,
sacoche réservoir à soufflet,
tente accrochée derrière le passager, la belle
ressemble à un dromadaire
traversant le désert avec un chargement de sel.
Puis elle est confortable. Pas
de courbatures. Pas de mal de cul non plus.
Royale la petite.
Vendredi, je doit récupérer la
passagère du côté de cannes. La route
napoléon s'impose. Depuis le temps
que j'en entends parler. Je ne suis pas
déçu. Que du tout bon.
Lundi matin, on met la moto sur
le ferry. Les nouveaux bateaux sont bien
foutus. Le système d'attache est
bien conçu: un bras articulé vient appuyer
sur la selle. A priori, pas de
risque pour la moto même par gros temps. Les
vacances commencent par le bidon
de 2 litres de Motul 300 V qui fuit dans la
sacoche réservoir. Arrivé à
Bastia sous le soleil. On fuit les caisseux fous
de la ville pour une nature
généreuse.
Je ne vais pas vous faire une
description détailler de la corse. Les guides
sont plus appropriés. Je vais
juste vous parler des routes: soit du tout
bon, soit du tout pourrie. On
alterne les circuits avec les "chemins" rodéo
à 40 km/h en secondes. Faut
faire gaffe, on ne sait pas ce qu'il y a
derrière chaque virage:
gravillons, vaches, cochons, touristes italiens.
Mais les paysages sont
grandioses. Le tout sous une chaleur terrible (vive
le cuir). Certaines routes se
transforment vite en calvaire. Dans ces
conditions, ma consommation
d'huile tourne autour de 1.5l pour 2000 km. Avec
mes guides de soupapes fatigués
et le moteur qui chauffait plus que de
raison, je ne suis pas étonné.
Il y a beaucoup de motards.
Surtout des italiens. Mais, ce qui m'a marqué,
c'est le nombre de scouters.
Plus que les motos. Des gros. Mais aussi des
petits. 50 cm3 pour trimbaler
passager, tente et tout, faut être courageux
et patient. Tout le monde est en
Tshirt, shirt et tongs. Même sur les
sportives. On avait l'air con de
suer corps et âme sous notre cuir et jean.
Mais ça peut toujours servir
(cela a failli d'ailleurs).
Seul nuage noir, le deuxième
jour à Ajaccio. Une vielle sort d'un parking en
franchissant une ligne continue.
Je ne l'ai pas vue assez tôt. Evitement à
droite. On touche légèrement.
Evitement à gauche pour la voiture en
stationnement qui n'avait rien
demandée. Ca passe pas. On frotte le côté de
la moto. On ne tombe pas. Anne
Laure se plaint du genou gauche au début. Pas
de conséquence qu'une grosse
frayeur. J'ai eu le pied droit coincé entre la
moto et la voiture: orteil
cassé. Le bas de carénage à reculé de trois
centimètres. L'araignée est
tordue. Le cale pied droit est tordu. La pédale
de frein arrière est cassée (de
toute façon, je n'ai pas la droit d'utiliser
le pied droit). Le carénage est
bien abîmé :(. On va laissé faire les
assurances, elle sont là pour
ça. La moto roule, les vacances continuent.
Puis même abimée, c'est vraiment
la plus belle des motos. Le soir, au fond
de la tente, on y pensait déjà
en rigolant (j'ai juste un bandage et c'est
pas trop douloureux).
Toute la suite s'est bien
déroulé. La moto n'est pas tombé en panne. La
fissure du cadre se porte bieng.
Mon pneu arrière est mort.
De supers vacances. Un petit peu
d'aventure (c'est pas indiana jones quand
même). La vie de nomade motorisé
a conquis Anne Laure, elle en redemandait.
Moi aussi d'ailleurs. Beaucoup
de plaisirs. Beaucoup de souvenirs. Vivement
la prochaine. Je suis content.
Alex
PS: Content que tout ce soit
bien déroulé pour les autres.
PS2: Féloche à toi Franck.