C'est pas parce que personne roule cet hiver que personne roule cet
hiver.
M'explique, rendez-vous a été pris le we du 9-10/02, lors d'une
soirée arrosée
au chihuahua et autres substances liquides douteuses, sous un
prétexte des plus
fallacieux (salon de la moto en avignon comme si ça intéressait
qui que ce soit
à une semaine de celui de lyon) ; Bref pascal et sylvie, cherchant
deux
pigeons/poireaux (rayez la mention inutile) pour charrier leur
progéniture,
profitèrent d'un moment d'égarement (ahhhhh chihuahua quand tu
nous tiens !!!.)
pour demander à ma moman et chouchou s'ils étaient dispos ; Les
réactions,
chauffés que nous étions par l'organisation du « chihuahua
challenge » (rdv a
la concentre des barjots cet été, les 8 et 9 juin a montmeyran
pour plus
d'infos) se résumèrent à : « ouaip, pis on a pas roule cet hiver,
pis on peu
embarquer les autres barjots avec nous » (pendant ce temps je
négociais ferme
avec ma moitie une possible disponibilité), pour finalement
conclure sur un
rdv samedi 16/02 a portes.
Vendredi soir, a peine sortit du boulot, je me jète sur la
télécommande,
direction chaine météo, qui m'annonce en 5 mn pluie, vent, soleil,
neige. ;
barf, m'en fout, suis pas une lopette, je mets la combi et me rend
auprès de
titine ; Après les verifs d'usage, je reçois un appel de ma moman
qui me sort,
tranquillement au chaud, dans les bras de chouchou, un verre a la
main, que je
ferais mieux de prendre l'autocroute, que ce sera plus rapide,
qu'il neige, et
vas-y que je te pousse un couplet sur le thème : « fait attention
mon fiston,
fait froid, fait nuit (sans dec, a 80 km y fait nui aussi ? ben
merde alors,
c'est quand même surprenant la nature ???.) »
Moi, bon fils, j'écoute le conseil « avise » de mes aines
(chouchou ayant joue
les perroquets) et je trace l'autocroute après vienne ; Première
erreur, des
écarts d'un mètre entre les camions et les gouttes, des prises
d'angle
aléatoires sous les coups d'un vent un peu joueur, bref du pur
bonheur.
M'enfin, arrivage a bon port, engueulage de moman (« ah oui ??
y-avait du vent
?? m'en suis pas rendue compte, je dormais, ça a pas été trop dur
au moins ? »
; C'est clair, après ça et le col de la république sous 50km de
verglas, tes
plans foireux, c'est sans moi ;-)))))
Réveil le lendemain a 5 heures, Elfiane me fait un petage de plomb
en règle,
bref 2 précieuses heures de sommeil perdues ; après un café très
serré, je
démarre titine, et reçoit un appel : chouchou y veut pas venir
(l'avais de
l'intuition le loustic), y boude, ne plus sa ducat elle marche pas
(je me
gausse) ; Après de dures negos, il se décide à jouer les sacs de
sable, et je
pars donc au premier rdv, retrouver lori (600zzr) et sergio
(800vfr). Bien sur,
sale gosse et moman sont en retard.
2eme rdv a portes, ou toute la troupe se rassemble, avant de
s'élancer sur la 7
(j'entends encore les « la 86, bof, y fait froid, ça glisse, mes
pneus sont
uses. ») et je charge alice, ayant décidé de voyager léger (faut
dire qu'il y
du matos à suivre, pascal en 1200 bandit, jean philippe en
748.).La descente se
passe sans encombre (une des plus mornes ballades que j'ai eu
l'occasion de
faire, entre envie d'arsouiller et conscience de l'état d'une
route peu encline
à nous laisser jouer) ; A noter, une presque gaufre de jean
philippe en sortie
de rond point sur une tentative foireuse de me faire l'exter (ça
sert à rien de
jouer le kekes avec moi.)genre j'essaie de prendre un angle de
folie en ouvrant
comme un goret, sauf que miss 748 l'était pas d'accord, d'ou un
décollage de la
roue arrière, du postérieur, bref un grand moment de flottement
pendant lequel
j'était quasi sur de me le prendre sur la tronche ; A sa décharge,
j'admets que
ce fut fort bien rattrape. Apres une pause café bienvenue, on
arrive enfin en
avignon, ou la pluie commence a pointer le bout de son nez, et
pascal oublie de
prendre la tête (aucun sens du timing celui la), bref on se
retrouve à
traverser la ville au lieu de jouer les kekes sur la rocade.
Arrives au salon, ça tombe de plus en plus dru, donc on se
précipite vers
l'entrée.non, on rembobine, l'organisation étant au top, on rame
pour négocier
qq entrées de plus au tarif club avant d'accéder au paradis des
motards, une
collec de stand de tuninge au milieu de 2 pauvres concess (yam et
bimota),
assortit de qq stands de harley . Ok, le salon est jeune, mais
bon, fait chier,
j'aurais bien voulu voir qq modèles nouveaux.autres que de vielles
bimotas (le
concess du coin avait un stand avec 6 machines, mais rêver sur des
brèles à
130000f, ça va 5 mn, seulement ça fait mal a la longue) ; Dans le
désordre, on
perd lori (malgré un appel à rejoindre ses parents au bar), on
assiste à un
show de trial (commente de main de maitre par le blaireau du
coing, qu'on s'est
tous demande s'il n'allait pas se prendre une baffe), a un show de
petasses
organisé par un stand de tuninge (ben ouaip, c'est le sud, rien de
nouveau dans
le monde des kekes..), on bouffe de la moutarde a la saucisse,
accompagne de
frites trop salées, on hallucine devant un suppo a 500000f
(traduction du
narrateur : un mvf4+un996+un748+unrsv1000.) sous la forme d'un
yadlabusa
tuningé à mort (d'ou une réflection de chouchou : « imagine la
vitesse a
laquelle tu va t'encastrer dans le cul des bus »), on trouve les
boites à air
des buell trop laides, mais on veut tous en essayer une, on trouve
les bimotas
trop chères, mais on veut tous en essayer une, on est tous montes
sur une
ducat, mais personne ne demande à faire un essai, bref rien de
très original.
Arrive les 3h30/4h, donc décollage, enfilage de combi (tellement
dégoûté par
mon am j'oublie d'enfiler le futal de pluie), les motards du
dimanche repartent
en jean.. La sortie d'avignon se passe pas trop mal, on est tous
encore a peu
près sec (la pluie se résume à une petite bruine), et la vitesse
est grandement
réduite par le trafic.
Arrives à carpentras (y-en a encore un qui s'est plante.), et pascal
(aucun
sens de l'orientation celui-la) prend la tête et trouve le moyen
de nous paumer
au bout de 500m ; Moman pique un coup de speed apres chouchou,
apres moa, et
apres..bref tout et n'importe
En fait tout le monde est blazé, ça tombe dru,
an les pneus sont uses (tiens ça me rappelle
spécimen de jacky du sud (dans
gaiement.non, en fait on repart, le « gaiement » ça sera pour une
autre occaz,
rythme aux env de 80/100, de toute façon personne a envie de
blinder, des fois
qu'on rate le motel du coin (qui a dit que c'est pour y dormir..
il s'agit
juste d'une pause café, l'est pas des lopettes quand même !!!).
La nuit tombe doucement, alice montre des signes de fatigue
évidents (nous tous
en fait, mais elle n'a simplement pas la fierté motarde rivée au
corps, donc ne
cache rien de son état.), et c'est vers montelimard que nous nous
arrêtons afin
de nous réchauffer ; On fait l'état des cadavres (gants, jeans.),
on cherche
des idées lumineuses pour être un peu plus au sec, et pascal (l'a
bien l'esprit
tordu celui la), tout a ses fantasmes, utilise les « gants de
gyneco » (dixit
lui-même) fournis par total pour se protéger de l'humidité ; du
coup, sylvie,
deja engoncee dans 2 minuscules sacs poubelle, nous improvise un
mardi gras des
plus saugrenus.
Un peu plus motivés, un peu réchauffes, on se décide à reprendre
la route,
gaiement (non, en fait toujours pas.), en direction de valence,
conduite au
radar (quiconque a roulé sous un déluge connaît la sensation d'un
écran noir ou
les seuls points de repère sont les points blancs et rouges !!) .
Mon brelon ne
tourne plus que sur 3 cylindres (mais avance quand même !!!)
normal vu ce qu'on
s'est pris sur la tronche. Bien entendu pascal (aucun sens du
timing, au cas ou
je ne l'ai pas déjà signalé ;-)) tombe presque en rade d'essence a
5km de chez
lui, l'occaz pour moman de faire un tour de rond point afin de
recoller au
groupe, a chouchou de l'engueuler pendant le tour de rond point («
et tu fais
n 'importe koa, et regardes ou tu vas. ») avant de se sentir cong
a la vue du
groupe arrêté sur le bord de la route.
On lâche jean philippe a l'entrée de valence, on range les breles,
maugrée
contre le temps. Après avoir statue sur notre état mental (pas
fameux pour
prendre la route par un temps pareil), on décide de faire dodo
chez pascal et
sylvie, ou chouchou s'empresse se mettre en valeur (enfin, tout
est relatif)
dans un costume de footballeur lâchement « emprunté » au fils de
nos hotes.
Bref, une autre journée de galère, un de celles dont je rirais
plus tard, mais
que j'aurais quand même préféré sèche et douce !!!
jery