Parce qu'il ne fait pas laisser circuler les rumeurs :-)

Ca faisait quelques jours que des ca remuait du cote de chez les
lyonnais, avec des envies de balades dominicales de plus en plus
pressantes. J'avais subi quelques pressions pour que j'organise un
barbeuque dans mon jardin, mais la perpective de me retrouver
completement grille dans mon nouveau voisinage ne me motivant que
moyennement, j'avais reussi a resister :-)
Malgre tout, je preparais mon barbeuque familial (niark! niark!) en
guettant tout grondement suspect anonciateur de l'invasion prochaine
d'une horde aussi rouge qu'indisciplinee. c'est a ce moment que la
sonnerie de mon portable retentit, Pierre m'anoncant sur les ondes que
le but de la balade serait finalement Crocomby, depart prevu des
celestoches pour les lyonnais vers 14h30.

<Sequence histoire>
Pour les nouveaux, sachez que Crocomby est le lieu mythique du WDC1
d'octobre 1998, premier WDx du nom, meme s'il n'etait pas vraiment le
tout premier de la liste Ducati, mais ceci est une autre histoire.
Lui ont succede les WDC2, WDM1, WDA1, WDM2, WDB1, WDS1, WDCevennes et
dernierement le WD5 (j'en oublie peut-etre et l'ordre n'est peut-etre
pas respecte, mais c'est juste pour restituer un poil d'historique)...
Crocomby, donc, point de rendez-vous de la balade, c'est un monument,
dans tous les sens du terme, lieu de depravation ou certains pilotes de
SP5 y ont perdu leur honneur et leur lucidite, victimes de la fourberie
guzziste :-)))
Je n'avais pas pu participer au WDC1, pour d'obscures histoires de
temps/distance, a l'epoque ou j'habitais encore dans la Franse
Vlaanderen ;-)
</Sequence histoire>

De fait, c'est assez curieux pour moi de constater que je peux y aller
et en revenir dans l'apres-midi, le seul souci etant de d'eviter les
routes toutes droites de la plaine du Forez et de rechercher d'autres
itineraires plus rejouissants.

Repas (barbeuque, faut suivre!), niveau d'huile, graissage de chaine et
c'est parti, peu avant 15h. Saint-Galmier (pays honni de la Badoit),
Chazelles, Ste-Foy et traversee du sud au nord des monts du Lyonnais
pour rejoindre Tarare. Les routes tournicotent joliment, le revetement
n'est pas toujours top et je trouve parfois l'arriere incertain, donc
rythme balade cool (lire: je me traine la bite) en admirant le paysage.
Le desmo ronronne de bonheur, rythmant agreablement mon cycle digestif
:-)

A la sortie de Tarate, ou les flics locaux me jettent un regard
suspicieux du haut de leur camionette, j'enquille la D8 pour rejoindre
Amplepuis. Cette route est fabuleuse, maintes fois vantee avec raison
par Pierre, bon revetement, assez large (par rapport aux routes que je
viens d'emprunter) et peu de trafic. Un vrai bonheur, qui doit etre
encore plus grand pour ceux qui en connaissent tous les virages!
Apres Amplepuis, je merde un max, puisque je n'ai pas emmene le
road-book, et j'essaie de retrouver la bande a l'odeur de la biere:-)

Apres avoir un peu tourne, je rejoins ce lieu de legende, apres une
ultime route (enfin route...) parsemee de graviers et de mottes de terre
;-)
Comme Xav', qui a la tronche barbouillee de cambouis, a deja siffle
toutes les bieres et il ne me reste que de l'eau du robinet, mais tant
pis, j'avions qu'a rester sur ma terrasse a me taper une bonne Chimay.
Tout le monde est allonge dans l'herbe, a l'ombre des murs de la grange.
On en profite pour refaire le monde, organiser le WDH2003, dire du mal
des autres, se moquer des japonaises, des mostro et des papys en ST2
:-)))
Xav' essaye sournoisement de m'arracher un essai de SS racinge, mais
connaissant l'individu (il est bien capable de se barrer avec pour la
revendre deux fois son prix a un suisse :-), je decline l'offre
prudemment :-)))

L'heure du depart sonne et je repars juste derriere Pierre et sa
600/900SS (normal, arrive le dernier, je suis plus pres de la sortie!).
Apres Amplepuis, nouvel episode de D8. Pierre me colle un boulevard
(normal, il connait la route comme sa poche :-) et Xav' reste scotche a
mes echappements. Comme j'aime pas les avances, j'essaie de l'eblouir
dans chaque virage en allumant violemment mon feu stop :-)
Dans les bouts droit, je fais parler la poudre "R1-like" pour preserver
mon espace vital et mon intimite. Par charite, je finis par le laisser
passer en faisant semblant de m'etre laisse faire l'exter' a la
reguliere, faut etre gentil avec les copaings :-)
Meme scenario avec Guilheng qui me passe sur un exter "tout sur la voie
d'en face" dans un panache de fumee bleue. Je garde le contact, la
Mostro est dans mes retros, la ST2 (duo) et la TRX sont aux abonnes
absents. Avant l'entree de Tarare, me rappelant le regard patibulaire
des bleus a l'aller, je reviens a une allure legale et ce rascal de
Franck en profite pour me passer avec sa Mostro jaune de keke :-)))

On s'arrete a Tarare pour se dire au revoir, puisque je repars vers
Feurs. C'est a ce moment la que je repere un joli clou plante dans une
sculpture de mon pneu arriere. On va jusqu'a une station toute proche,
on enleve le clou dans un joli "Ptchhhhhh" et Xav', pas rancunier pour
deux sous repare mon gommard avec une meche qu'il a emmmene dans son
atelier portable :-)
Apres la reparation, les lyonnais repartent vers... Lyon (original!) et
je rejoins Feurs par la D38 et la D60. Tres jolie route, d'ailleurs! A
un moment, je croise une VTR-SP1, une Rquelquechose, et une ZXRtruc. Les
deux premieres sont en duo. Quelques minutes apres, trois phares dans
mes retros, puis la Bonda et la Yam me passent a fond en hurlant (bruit
de chiotte la SP1!) tandis que la Krawa pedale lamentablement derriere
;-) Manifestement les gars connaissent la route comme leur poche et
s'amusent en enfumer "l'etranger" qui s'aventure sur leur territoire. A
Panissieres, je les retouve effectivement arretes au bord de la route.
Quelques nouvelles minutes plus tard, les revoila dans mes retros puis
nouveau depassement plein angle, le dos des passageres, legerement
vetues, s'offrant a mon regard consterne... les cons!
Je ne releve pas le gant et continue peinard a mon rytme, serais-je
d'ailleurs seulement capable de tenter d'essayer de les suivre?
;-))))))))
Je les retrouve une nouvelle fois, prets a faire demi-tour et
recommencer leur jeu, quelques kilometres plus loin...

Le reste du parcours ne presente pas grand interet, succession de lignes
droites encombrees de voitures et de villages, je la joue street-legal
pour les derniers kilometres de mon retour.
18h45, moto dans le garage, la reparation du pneu a tenu, je suis
content de mon apres-midi :-)

Un bien bon moment en verite... vous auriez du venir ;-)))

1600 - definitivement lent :-)