Guilhen...


Ben oui, la moto c'est une de mes passions.

Tout a commencé… vers 1979, j'ai alors 5 ans. A Noël on m'offre une moto de policier en plastique, bleue, avec un petit moteur électrique et là c'est le coup de foudre : plus tard je serai motard policier. Ma mère en rit jaune, déjà…

Les week-end, départ de mon Hérault natal pour monter voir Papi et Mamie avec mes parents et mon frangin: on charge les mioches à l'arrière de l'Alfa et gaz jusqu'aux gorges du Tarn.

Là, le virus a lentement commencé à s'inoculer en moi au contact de mon grand père, pilote d'avion et tête brûlée notoire et qui le dimanche s'occupe de son twin 250 Honda. Je me souviens juste que c'était une Honda rouge, et qu'elle faisait un boucan de tous les diables.

Mais bon je suis encore un merdeux, je pense plus aux Playmobil qu'aux motos ou aux nanas…

Trois ans plus tard, grossière erreur stratégique de mes parents qui m'envoient à Millau chez mon grand père pour deux mois de vacances… Depuis il a finalement revendu la 250, pris sa retraite, et a acheté un petit 125 Yamaha tranquille pour se balader. Ben qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, je vais passer deux mois à user le fond de mes pantalons derrière la 125 sur toutes les routes ceinturant Millau. Les gorges du Tarn, les gorges de la Jonte, les monts de l'Aubrac, on va rouler, rouler, rouler… tous les jours une balade… le pied!

De retour chez mes parents pour la rentrée scolaire, je sais qu'un jour j'en aurai une moi aussi.

Et là, je vais commencer à mater toutes les motos dans la rue, à baver devant tous les groupes de motards qui s'arrêtent sur la place du village pour se jeter un demi, en transit entre deux destinations sur des grosses routières chargées comme des baudets. Là aussi je me dis un jour j'en aurai une et puis j'aurai des potes et je partirai en virée avec eux…

Dans ces moments là je me souviens que j'aurai voulu grandir d'un coup pour y être de suite…
Je zappe sur la période moto-cross, enduro et autres joyeusetés :))

Avril 1997 à Mars 1998 : Yamaha 600 XJs "Diversion" (mouarf :o))
J'ai 23 ans et je bosse à Lyon maintenant. Je prends un chrome et investi dans une moto de route, je rêve d'une moto neuve, quelle qu'elle soit, et je lorgne sur un 600 Bandit, je sais plus trop pourquoi… Finalement je choisis la voie de l'économie et achète une Yamaha 600 XJS (et oui, une vulgaire Diversion) à un prix défiant toute concurrence grâce au prix salon de la moto de Lyon.

Cette XJS est un vrai poumon, mais bon les premiers temps je suis content d'avoir une moto à moi, payée avec mes premières payes, tout un symbole quoi… ;)) Mais au bout de quelques mois je me lasse. Il faut dire que pour se tirer des bourres avec les motards recontrés au hasard des routes, je dois me cracher dans les pognes. Elle a beau être facile et confortable, le moteur est anémique et le freinage nul.

Je la revend en mars 1998 avec à peine 9500 kilomètres au compteur.

 

Mars 1998 à Avril 1999 : Yamaha 850 TRX
Celle là, on peut dire que je l'aurai désirée! Au printemps 1998 je me paye enfin la moto dont je rêve depuis des mois : une Yamaha 850 TRX un bi-cylindre mal aimé pompé sur les Ducati. Cette moto m'a toujours fais craquer, et même maintenant que je ne l'aie plus depuis un moment je la trouve toujours aussi attachante.

Vendue à un prix sacrifié, c'est une très bonne affaire, il s'agit d'un modèle 1996 invendu. En ville, un surprenant presque-confort mais un moteur pas assez souple combiné à une première vitesse longuette font que le jimkana dans les embouteillages ne constitue pas le régime favori de cette moto. Par contre, dès qu'on attaque une route un peu dégagée, les 5 rapports se montent facilement et on a vite fait d'atteindre des vitesses franchement illicites. Et pas besoin de jouer de l'embrayage pour reprendre, quel que soit le régime, le moteur très volontaire repart bien. Bien sûr, ce n'est pas une hypersport de 140 CV mais les prestations sont déjà largement suffisantes et tout ça envoie "sévère"... ;-)

Avril 1999 à Septembre 1999 : Ducati 900 SS IE
En mars 1999, j'ai plus de 22 000 kms au compteur de TRiXie et Mash avec qui je roule souvent depuis un an souhaite revendre son 500 GPZ et ne cache pas que mon TRX l'intéresse beaucoup. Lors d'une ballade dominicale, nous échangeons nos montures et pour lui aussi le TRX est un coup de foudre.

En fait, je n'avais pas vraiment prévu de revendre Trixie mais je me retrouvais confronté à un problème sérieux: la décote du TRX. Un problème épineux qui un an près l'achat se résumait très simplement: revendre de suite et perdre un minimum ou le garder jusqu'au bout.

Nouveau paramètre: mon attirance grandissante pour les Ducati. Depuis que je roule sur le TRX et qu'on me dit que c'est une copie insipide à côté de la vraie… Ca me titille de rouler italien.
Dès lors je revends le TRX à Mash et casse la tirelire pour commander une Ducati 900 SSIE flambant neuve.
Un mois à pied en attendant la livraison, et puis fin avril elle est là ! ;-))

Le temps de prendre en mains la bête dont on a castré la voix à cause de l'injection et des pots aux normes et moins de cinq mois à peine après son arrivée dans mon garage, on me la vole une nuit avec tout juste 8000 kms au compteur ;-((
La paire de silencieux Ducati Performance commandée ne sera donc jamais montée, et j'ai bien les boules…

Octobre 1999 à Avril 2004 : Ducati 900 SS "Joe Bar Team"
'A y est, j'ai trouvé la remplaçante ! Ca n'a pas été sans mal… Deux motos m'intéressaient mais financièrement elles étaient au dessus de mon budget : la Triumph Speed Triple de Xavier qu'il vend et la Ducati 888 d'un autre gars qui la vend aussi.

Je trouve finalement une splendide Ducati 900 SS carbus, série limitée "Joe Bar Team" avec 45 000 kms au compteur.

L'essai est une révélation. Equipée de pots Imola, kiltre KN et Kit Dyno avec boite à air découpée, la symphonie m'envoûte et je me sens bien sur la moto. Cette ligne "à l'ancienne" me plaît et puis rouler sur une moto produite à 100 exemplaires, c'est sympa!
Je craque et signe le chèque dans la demi heure qui suit l'essai.

Janvier 2000 : je me prends un volume à Annecy et plante la moto dans le pare choc d'une grosse BMW série 7. Il va y en avoir pour 33 Kf de réparation et je sauve la moto de l'épave de justesse.
Ensuite ben elle et moi on va pas mal rouler à partir de la fin février où je la récupère, toute refaite à neuf.

Octobre 2000 : Temporairement je dois arrêter la moto, pour des questions de $$$. Ca me file les glandes mais je dois me séparer de la 900 JBT. Nous avons fait 18 000 kms en 10 mois, nous sommes partis en Bretagne, en Italie, au Vigeant pour les 20 ans du Ducati Club de France et c'est de loin la moto que j'ai préférée.
Je commençais à bien la connaître et elle me le rendait bien. Les semaines ont passé, les mois aussi et jamais je n'ai eu autant envie de reprendre un guidon... Les démangeaisons sont terribles, je sais que ce n'est plus qu'une question de temps mais qu'en 2001 je serai de retour sur une moto ;-))

Février 2001 : Grosse surprise au salon de la moto de Lyon ... Les potes se sont cotisés et m'avaient racheté la JBT dans mon dos sans rien me dire... Alors au salon ils me la restituent, avec à peine 5 kilomètres de plus que lorsque je pensais l'avoir vendue et définitivement perdue!
Gros moment d'émotion et retrouvailles fantastiques avec cette sacrée moto ! ;)) MERCI LES POTES !
L'année 2001 me conduira en vacances dans mon Languedoc natal avec la JBT, encore une fois en Bretagne pour le WDB, en Cévennes pour l'inoubliable WDC, ainsi que plus près de Lyon dans des balades locales toujours aussi magiques...

Mars 2002 : Il est temps de s'occuper de la santé de la "vieille" qui arrive à presque 80 000 kms... Au programme: changement de cadre, réfection de la fourche, du bras oscillant, et du moteur, rien que ça... Après avoir récupéré des pièces un peu partout, le puzzle prend forme petit à petit, en attendant un moteur complètement refait... Verdict : début juin je devrai récupérer une JBT en bien meilleure santé pour me lancer dans le bain de la belle saison 2002 avec notamment le WDW 2002 mi juin :))

Avril 2004 : La moto a 83 000 kms au compteur, depuis mars 2002 je n'ai fait que 2 longues distances : la Bretagne et l'Italie. A chaque fois je stressais comme un dingue en me demandant si je n'allais pas avoir un problème mécanique. Et bien non ! Elle m'a plus bousillé la vie avec des petits pépins que des gros. Mais maintenant j'ai envie de rouler sans me poser de questions, je n'ai ni le temps ni les capacités ni surtout l'envie de mécaniquer chaque semaine. Alors je la vends à Georges ou plutôt à sa femme...

Mai 2004 : La nouvelle ... :o))

Alors voilà : on change complètement de style avec une Africa Twin de 1996 achetée d'occasion à 33150 kms. 3 semaines plus tard et 2000 kms après, pas un seul problème, les pneus accrochent vraiment pas sur sol mouillé (T66) et la selle fait un peu mal au cul lors des longues étapes. Sinon c'est que du bonheur et en plus c'est Sarkozy Approved :o)

Achetée avec le top case de 45 L et le tapis+sacoche réservoir bagster, on peut charger la bête sans qu'elle bronche et ainsi chargé en duo, on peut encore se faire de belles routes. Routes cabossées, étroites, remplies de gravillons, truffées de nids de poule ou billard intégral, rien ne semble lui faire peur. Alors c'est vrai qu'en descendant de la Ducati, ça freine pas beaucoup et ça se tord dans les courbes rapides. Mais on peut se faire 500 bornes de petites départementales cabossées sans avoir mal partout ! :o))

Prochains changements prévus rapidement : une paire de pare carters et une bulle haute parce que le casque bouge beaucoup trop.